Une étude affirme que l'hydroxychloroquine n'aurait pas d'effet préventif contre le Covid-19

L'étude portait sur 17 personnes, d'un âge médian de 53 ans, souffrant d'un lupus, une maladie auto-immune chronique, et traitées à l'hydroxychloroquine.

Les patients traités depuis plusieurs années à l'hydroxychloroquine, médicament utilisé notamment pour soigner un lupus, ne sont pas épargnés par des formes sévères du coronavirus, selon une étude scientifique française, publiée dans la revue de référence The British Medical Journal. La prise d'hydroxychloroquine n'aurait donc eu aucune action préventive contre le virus.

L'étude portait sur 17 personnes, d'un âge médian de 53 ans, souffrant d'un lupus, une maladie auto-immune chronique. Depuis plusieurs années, elles étaient traitées avec de l'hydroxychloroquine, historiquement utilisée dans le traitement et la prévention du paludisme.

​​​​​​Plusieurs formes sévères du coronavirus

Ces malades font partie de la population à risques face au coronavirus. Parmi les 17 personnes de cette étude, plusieurs présentaient ainsi des facteurs de comorbidité. 10 patients étaient obèses, 8 avaient des maladies rénales et 6 de l’hypertension.

Toutes ont attrapé le Covid-19. Parmi elles, 14 ont été hospitalisées, 13 ont eu des pneumonies sévères et deux sont mortes. Face à ces constats, les auteurs de l'étude concluent donc que l’hydroxychloroquine, bien qu’administrée depuis longtemps à ces patients, ne les a pas empêchés de développer des formes sévères du coronavirus. Ils écartent donc l'usage de cette substance à des fins préventives.

L'usage de l’hydroxychloroquine pour prévenir et traiter le coronavirus, notamment défendu par le controversé professeur Raoult, ne cesse de faire polémique depuis plusieurs semaines.

Ce vendredi, un collectif de médecins baptisé "Laissons les médecins prescrire" a réclamé au gouvernement la remise en vente sous prescription du médicament Plaquénil qui contient de l'hydroxychloroquine. Selon eux, la charge virale du Covid-19 serait diminuée grâce à ce traitement. Ils préconisent ainsi de pouvoir le prescrire de manière préventive dans les départements classés en zone rouge sur la carte du déconfinement.

Cyrielle Cabot