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Santé

Un nouveau souffle pour la greffe de poumon

Expérimentée au CHU de Marseille, une machine permet de maintenir en vie des poumons prélevés.

Expérimentée au CHU de Marseille, une machine permet de maintenir en vie des poumons prélevés. - -

Expérimentée au CHU de Marseille, une machine permet de maintenir en vie des poumons prélevés. Les organes, qui respirent encore plusieurs heures après le décès du donneur, sont ensuite réimplantés. Cette technique utilisée par les chirurgiens de l'hôpital Nord de Marseille est une première en France.

Enfermé dans une caisse, branché à des tubes en plastique, un poumon se gonfle et se dégonfle : il respire... en dehors du corps humain. L'équipe de chirurgiens du CHU de Marseille est la première à expérimenter cette technique révolutionnaire en matière de greffe pulmonaire, en France. Cette première en matière de transplantation ex-vivo permet à un poumon de vivre 10 à 12 heures après son prélèvement et avant d'être transplanté sur un receveur.

En plus de cela, cette machine "à la ventilation, à la perfusion, avec un tas d'éléments nutritifs, vitaminés, antibiotiques et autre" améliore la qualité du poumon et permet à un "greffon qui ne serait pas proposable de devenir utilisable", explique Christophe Doddeli, chirurgien thoracique au CHU de Marseille.

Le coût de la greffe pulmonaire réduit

Une transplantation pulmonaire coûte environ 50.000 euros. Ce coût pourrait être sensiblement réduit grâce à cette nouvelle technique. Celle-ci permettrait aussi d'éviter les urgences lorsque l'organe est prélevé sur le donneur. Or, si les chirurgiens disposent de deux fois plus de temps pour réaliser une greffe, l'organisation et la logistique s'en trouvent grandement facilitées.

Cet équipement, dont le prix avoisine les 280.000 euros, n'aurait pu être acquis sans la mobilisation de l'association "Maryse pour la vie", qui a su convaincre le Conseil général des Bouches-du-Rhône, financeurs à 80% et des donateurs privés. "Le poumon est l'organe le plus difficile à prélever et à greffer et si ça marche bien avec le poumon, d'autres organes pourront aussi être utilisés avec cette machine", confie Jacques Orofino de l'association "Maryse pour la vie".

A.-L.B. avec Mariam Pirzadeh