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Santé

Un nouveau concurrent au Levothyrox en cours d'examen

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Face aux polémiques, l'ANSM essaie de diversifier les offres concernant la prise du médicament pour la thyroïde Levothyrox, actuellement toujours en situation de quasi-monopole en France.

Un nouveau concurrent français au Levothyrox, médicament controversé contre l'hypothyroïdie, est examiné par les autorités sanitaires, a annoncé vendredi l'Agence du médicament (ANSM).

L'avis rendu "début 2018"

"Il y a une demande d'autorisation de mise sur le marché qui est en cours d'examen, sous forme de capsule molle", a déclaré à la presse la directrice générale adjointe de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, Christelle Ratignier-Carbonneil.

Elle a précisé que cette demande venait des Laboratoires Genevrier, et que l'objectif était de rendre "un avis début 2018". Le Levothyrox, du laboratoire allemand Merck, a soulevé une vague d'indignation de patients depuis l'été, nombre d'entre eux se plaignant d'effets secondaires après l'introduction d'une nouvelle formule en mars.

Le Thyrofix disponible depuis mercredi

L'ancienne formule du Levothyrox, réclamée en justice par certains patients, vendue sous le nom d'Euthyrox (Merck), n'est prescrite que dans des cas exceptionnels (0,5%). De plus, un générique, le Thyrofix du laboratoire suisse Unipharma, qui est commercialisé en Grèce et aux Pays-Bas, est disponible depuis mercredi. 

"Le paysage commence à se diversifier (...) et notre objectif est de sortir de la situation délicate qui existe sur l'offre de lévothyroxine, de cette situation de crise", a précisé Mme Ratignier-Carbonneil.

L'ANSM a rappelé, comme l'avait indiqué mardi la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qu'une analyse complète de 14 décès signalés de patients traités au Levothyrox était en cours.

Ses résultats doivent être présentés le 30 janvier lors d'un "comité technique de pharmacovigilance", et rendus publics dans les jours suivants. La ministre de la Santé avait indiqué mardi qu'il n'y avait "pas de lien établi" entre le Levothyrox et ces décès de "personnes très âgées, avec beaucoup de pathologies et qui prenaient beaucoup de médicaments".

S.Z avec AFP