Rentrée scolaire: le gouvernement défend le choix d'un même protocole sanitaire pour la métropole

Si la rentrée scolaire est reportée au 13 septembre prochain aux Antilles françaises ainsi que dans une partie de la Guyane, où la situation sanitaire est jugée "dramatique", elle aura bien lieu ce jeudi 2 septembre en métropole - et dans les mêmes conditions pour tous les élèves concernés.
"Nous avons fixé quatre échelons d'alerte et cette rentrée se fera au deuxième niveau" dans l'Hexagone, a confirmé Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres de ce mercredi.
Pourtant la situation est loin d'être homogène en métropole où le taux d'incidence mais aussi la pression hospitalière varie considérablement selon les départements. Ainsi les Bouches-du-Rhône présentent un taux d'incidence - le nombre de cas de Covid-19 pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours - de 667. Un taux supérieur à certains territoires ultramarins comme la Guyane (435) et même 13 fois plus élevé que le département actuellement le plus épargné, la Creuse (50).
En outre, la part des patients Covid en réanimation dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'élève à 75,7% tandis que le taux d'occupation des lits en réanimation par des patients Covid est de "seulement" 19,6% en région Grand Est.
Quelle évolution après les vacances?
Ne faudrait-il donc pas instaurer un protocole sanitaire différencié? Par exemple de niveau 1 pour les zones relativement épargnées par une quatrième vague et de niveau 3 pour celles en proie à une forte circulation virale et à une pression hospitalière importante? Ce serait prématuré, selon Gabriel Attal.
"Il y a encore un point d'interrogation sur la situation épidémique de cette rentrée qui est notamment le retour de tous les Français qui étaient en vacances, souvent dans des zones touristiques, dans le Sud où le virus circule beaucoup, qui sont rentrés ou qui vont rentrer chez eux", justifie le porte-parole du gouvernement, "c'est la raison pour laquelle c'est le niveau 2 qui a été activé et décidé sur l'ensemble du territoire dans l'attente de voir la situation épidémique."
Des "déclinaisons locales" envisagées par la suite
Les différences majeures observées en métropole doivent donc être confirmées dans les jours et semaines à venir pour envisager une révision du protocole sanitaire à l'échelle locale.
"Des déclinaisons locales, une adaptation locale des différents échelons du protocole sanitaire pourront être décidées selon l'évolution de l'épidémie que nous constaterons dans les prochains jours et prochaines semaines", a assuré Gabriel Attal, interrogé par un confrère de la Voix du Nord.
En outre-mer, le niveau du protocole "pourra être différent" au moment de la rentrée. Selon les dernières données de Santé Publique France, le taux d'incidence est encore très important en Guadeloupe (1908 cas pour 100.000 habitants sur sept jours), en Martinique (901) ou encore en Guyane (435). Des chiffres bien supérieurs à la moyenne nationale (217).