Pourquoi les ados doivent relâcher la pression sur la gonflette

La musculation séduit de plus en plus de jeunes en France. Ils sont nombreux à vouloir se façonner un corps d'athlète pour ensuite relayer leurs exploits sur les réseaux sociaux. Mais la discipline nécessite des précautions.

Soulever des poids est devenu tendance. A 20 ans, Enzo, ne compte pas ses heures : 17 heures de musculation par semaine, six jours sur sept, du lundi au samedi. Une passion addictive qu’il partage régulièrement sur les réseaux sociaux. Près de 800.000 personnes suivent ainsi l'évolution des ses biceps et pectoraux sur Instagram. En retour, il reçoit d'eux des dizaines de messages chaque jour.

"Beaucoup de jeunes entre 13 et 24 ans me demandent comment j'ai fait pour avoir mes abdos", témoigne Enzo.

La tendance se confirme dans les salles de sport. En un an, les inscriptions de jeunes âgés de 16 à 20 ans ont progressé de 6%.

Une pratique risquée pour les adolescents

Pourtant, la musculation est traumatisante pour les muscles et les os. La plupart des médecins s'accorde sur le fait qu'une pratique intensive de la musculation peut mettre à mal le développement de l'adolescent.

L'entraînement doit donc rester mesuré avant l’âge de 16 ans, comme l'explique à BFMTV le Professeur Masmejean, chirurgien orthopédique à l'hôpital Georges-Pompidou de Paris :

"Le problème de l'adolescence c'est que le corps est encore en croissance. Il est donc fortement recommandé aux adolescents qui n'ont pas fini leur puberté de ne pas faire de musculation intensive", explique le chirurgien.

Pour le docteur Masmejean, la musculation chez les jeunes doit être modérée et en complément d’une autre activité sportive raisonnable et régulière. Sans oublier de toujours bien s’hydrater et de s’étirer.

H. B. S. avec Margaux de Frouville, Charlotte Planet et Lucie Rémy