Pommeau de douche, brosse à dents... Des centaines de virus (inoffensifs) dans nos salles de bains

Une brosse à dents. (Photo d'illustration) - Pixabay - Yummymoon
Dans les salles de bain: de nombreux invités microscopiques. Comme le rapporte France info, des centaines de virus pullulent sur les receveurs de douche, leur pommeau, la lunette ou l'assise des toilettes. Mais aussi.... Sur les poils des brosses à dents.
Ce constat surprenant et peu ragoûtant est partagé dans une étude publiée dans la revue scientifique Frontiers in Microbiomes et dirigée par l'université Northwestern, près de Chicago, aux États-Unis.
Des virus ciblant les bactéries, pas les cellules humaines
L'information qu'il faut retenir de cette étude: les virus présents dans nos salles de bains ne représentent en aucun cas un risque ou un danger pour les personnes. Ces derniers ne ciblent que les bactéries et non les cellules humaines. C'est, par ailleurs, ce que l'on appelle des "virus phages".
"Chaque pomme de douche et chaque brosse à dents est comme sa propre petite île. Cela ne fait que souligner l’incroyable diversité des virus", illustre la professeure et directrice de l'étude Erica Hartmann sur le site internet de l'université de Northwestern.
Ainsi, ces micro-organismes seraient en capacité de nous en apprendre davantage sur certaines infections bactériennes résistantes aux antibiotiques, par exemple. "Nous pourrions envisager de prendre ces mycobactériophages et de les utiliser comme moyen d’éliminer les agents pathogènes de votre système de plomberie (...)", ajoute Erica Hartmann.
Plus que des éléments perturbateurs de l'environnement intime, ces virus pourraient alors faire avancer la science. "Nous voulons examiner toutes les fonctions que ces virus pourraient avoir et déterminer comment nous pouvons les utiliser", précise Erica Hartmann.
"Nous devrions tous les accepter"
D'après l'étude de l'université de Northwestern et les conclusions faites par la professeure Erica Hartmann, imaginer que son habitation est vierge de tout microbe serait faux. "Les microbes sont partout, et la grande majorité d'entre eux ne nous rendront pas malades", détaille-t-elle.
Pire encore, la microbiologiste explique que l'utilisation de produits de nettoyage désinfectants et jugés trop corrosifs, participerait même à la résistance humaine à certaines maladies. Les "virus phages" découverts sur les pommeaux de douche et les brosses à dents et associés au "ménage", serait donc un atout. "Nous devrions tous les accepter", conclut Erica Hartmann.