Péniches, boîtes de nuit... Des fêtes nocturnes bondées malgré le Covid

Sur le pont d'un bateau à quai, ou entre des murs épais, toujours les mêmes images: des clients s'agglutinant sur la piste, se partageant entre danse et consommations, et renonçant pour quelques heures à observer les gestes barrières. Ces derniers jours, de nombreuses images de soirées organisées dans des établissements nocturnes ont été diffusées sur les réseaux sociaux.
BFMTV s'est mêlé à ce monde de la nuit qui reprend son cours et a ainsi assisté à une soirée tenue sur une péniche parisienne. L'une des fétardes n'a pas cherché à dissimuler: "S’il y a des gens qui craignent le Covid-19 et qui n’ont pas envie de l’attraper, ils ne vont pas dans ce genre de soirées. Quand tu vas dans ce genre de soirées, tu sais les risques que tu prends en fait."
Un stratagème pour rouvrir
En dehors des péniches, des boîtes de nuit plus classiques rouvrent leurs portes peu à peu dans l'Hexagone, malgré l'interdiction qui pèse sur elles en raison de la situation sanitaire.
Si les visions de dancefloors bondés peuvent pour le moins surprendre, le patron d'un club parisien a expliqué à BFMTV, sous couvert d'anonymat, que les boîtes de nuit qui décident de reprendre leurs activités prennent soin de ne pas transgresser frontalement la loi. Le stratagème est simple: ils rouvrent dans une configuration de bar-restaurant, ces établissements étant eux autorisés à accueillir du public.
"Certains (établissements) ont décidé de rouvrir contre vents et marées en respectant certaines règles", constatait sur BFMTV ce mardi David Zenouda, représentant de l'UMIH, l'Union des métiers de l'industrie et de l'hôtellerie.
"Tout ça vient d'une demande de la clientèle", a-t-il poursuivi. "Ça vient également d'une frustration de certains propriétaires qui ne peuvent pas accueillir leurs clients, et puis d'un besoin économique."
"On veut absoluement survivre"
Pour le patron de club interrogé par BFMTV, il en va en effet de la survie des établissements en question.
"Le gouvernement n’a pas répondu à la demande des clubs qui était une aide financière adaptée et réelle… Donc lorsqu’on est en situation de guerre et qu’on veut absolument survivre financièrement, on essaye de trouver des solutions, même minimes", a-t-il d'abord glissé.
Revenant sur le plan de relance annoncé par l'exécutif ces derniers jours, il a taclé: "Dans le plan de relance, on n’existe pas. Les 100 milliards, où ils vont? En tout cas, pas dans les discothèques."