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Santé

Méningocoques: des nouvelles obligations vaccinales pour les nourrissons à partir du 1er janvier 2025

La vaccination contre les méningocoques ACWY et contre les méningocoques B deviennent obligatoires à partir de 2025 (Photo d'illustration).

La vaccination contre les méningocoques ACWY et contre les méningocoques B deviennent obligatoires à partir de 2025 (Photo d'illustration). - AFP

Dès le 1er janvier prochain, les nouveaux-nés devront se faire vacciner contre les méningocoques ACWY et contre les méningocoques B, alors que ces infections connaissent une "recrudescence" chez les plus jeunes.

De nouveaux vaccins pour 2025. À partir du 1er janvier prochain, les obligations de vaccination concernant les infections à méningocoques vont évoluer pour les nourrissons, annonce ce jeudi 19 décembre le ministère de la Santé et de l'Accès aux soins dans un communiqué.

Actuellement, seule la vaccination contre les méningocoques C est obligatoire pour les nouveaux-nés depuis 2018 et recommandée pour les enfants et les jeunes adultes jusqu'à 24 ans, en l'absence d'infection pendant l'enfance.

Mais à partir de 2025, les plus jeunes devront se faire vacciner contre les méningocoques ACWY, avec une première injection à l'âge de 6 mois et une deuxième pour leur premier anniversaire, élargissant ainsi le nombre d'infections concernées.

La vaccination contre les méningocoques B devient également obligatoire, avec une première injection pour les nourrissons âgés de 3 mois, une deuxième lorsqu'ils ont 6 mois et une troisième à 12 mois. Actuellement, et jusqu'à fin 2024, cette vaccination n'est que "fortement recommandée" par les autorités sanitaires.

Pour les nourrissons qui auront déjà reçu une première dose de vaccin contre les méningocoques C avant le 1er janvier 2025, ils devront recevoir une deuxième dose en 2025, en plus de leur vaccin contre les méningocoques ACWY.

Une "recrudescence préoccupante" des infections

Cette évolution des obligations vaccinales était attendue. Elle suit les recommandations faites par la Haute autorité de Santé (HAS) en mars 2024 et que le ministre délégué à la Santé de l'époque, Frédéric Valletoux, avait indiqué vouloir "suivre".

"Cette nouvelle obligation vise à mieux protéger les nourrissons contre ces infections graves, en réponse à une recrudescence préoccupante observée ces dernières années", confirme de fait le ministère.

Parmi les cas en augmentation, les infections "liées aux sérogroupes W et Y" sont particulièrement concernées. Or, elles "entraînent des taux de mortalité deux fois plus élevés" que les autres types d'infections à méningocoques, souligne le ministère de la Santé.

Une transmission par la toux ou les postillons

Les infections à méningocoques sont liées à la bactérie Neisseria meningitidis. Cette dernière se transmet par contact proche et prolongé avec un porteur de la bactérie, notamment via la toux ou les postillons.

Les méningocoques comptent 12 sérogroupes identifiés. "Les souches des sérogroupes A, B, C, Y et W sont responsables de la quasi-totalité des infections invasives à méningocoque", indique Santé publique France.

Ces infections "se manifestent le plus souvent sous forme de méningite (inflammation des membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière) et/ou de septicémie".

Environ 500 cas graves par an en France

Les méningocoques peuvent être présents dans l'organisme sans pour autant rendre malade. De fait, 5 à 10% de la population est porteuse de la bactérie sans développer de symptômes, selon vaccination-info-service.fr.

"En France, les infections graves à méningocoques touchent environ 500 personnes par an (deux tiers de méningites, un tiers de septicémies)", toujours selon le site vaccination-info-service.fr.

Les personnes les plus touchées sont les nourrissons, les jeunes enfants de 1 à 4 ans et les adolescents et jeunes adultes de 15 à 24 ans.

Juliette Desmonceaux