Les cas de bronchiolite en hausse: quels symptômes doivent alerter chez l'enfant?

Un enfant souffrant de bronchiolite est sous perfusion, le 29 novembre 2003 au service des urgences de l'hôpital Trousseau à Paris - JEAN AYISSI © 2019 AFP
Les autorités sanitaires sont formelles, la bronchiolite chez les très jeunes enfants est de retour. Si dans son avis du 7 octobre passé le Conseil scientifique avait prévenu du retour des virus responsables des épidémies saisonnières, la tendance était également confirmée dans le dernier bulletin OSCOUR, Organisation de la surveillance coordonnée des urgences, publié en fin de semaine passée.
Ce dernier souligne que pour la seule semaine du 27 septembre au 3 octobre dernier, le nombre de bronchiolites, provoqué par l'un de ces virus hivernaux, appelé VRS (Virus respiratoire syncytial), a augmenté de 23%, soit 249 passages supplémentaires aux urgences chez les moins de deux ans.
Une tendance confirmée dans le dernier bulletin de SOS Médecins, qui souligne de son côté que la bronchiolite chez les moins de 2 ans a augmenté de 44% sur la même durée.
Différents symptômes
Comme le rappelle le site d'Ameli, la bronchiolite est une infection respiratoire qui touche les bronchioles, soit les petites bronches des très jeunes enfants. Pour l'Assurance-maladie, si les symptômes sont impressionnants, l'infection reste la plupart du temps bénigne et se soigne assez facilement, bien que ses effets puissent s'étirer dans le temps.
Côté symptômes, la maladie débute comme un simple rhume ou une rhinopharyngite, avec une légère fièvre. Plus tard, l'enfant pourra être victime d'une toux sèche et d'une gêne au niveau de la respiration qui se traduit par des sifflements et un rythme rapide d'inspiration et d'expiration. Là, ce dernier peut présenter des difficultés à s'alimenter. La contamination pourra également provoquer une certaine irritabilité chez le malade ainsi qu'une fatigue plus grande que d'habitude.
Niveau saisonnalité, la bronchiolite apparaît durant les mois les plus froids de l'année, entre début novembre et la fin janvier, période à laquelle les virus respiratoires sont les plus féroces.
Souvent sans conséquences
Toujours selon Ameli, en cas d'apparition des symptômes, l'automédication n'est en aucun cas une solution, et il convient de contacter un médecin ou un pédiatre dès les premiers signes, en particulier si l'enfant est âgé de moins de deux mois ou bien s'il présent des complication de santé.
Toujours selon Ameli, il existe en réalité deux cas de figure. Dans la situation où le nourrisson a plus de deux mois, ou bien si les parents ont déjà consulté un médecin à ce sujet et que la fièvre continue d'augmenter, alors une nouvelle visite chez le médecin est tout de même recommandée.
En revanche, pour différentes situations, il est plutôt conseillé de contacter le Samu au 15 ou au 112 ou bien de se rendre directement aux urgences. Ces différents cas de figure sont: si l'enfant est âgé de moins de deux mois, s'il est né prématurément ou bien a déjà présenté des troubles respiratoires depuis sa naissance, s'il refuse toujours de s'alimenter et de boire, s'il présente des troubles digestifs, s'il devient pâle ou que ses doigts bleuissent.
Épidémie plus importante que les autres années
Selon le Conseil scientifique, l'épidémie 2021 de bronchiolite pourrait être de plus grande ampleur que les années précédentes. La raison, "un déficit d'immunité collective acquise significatif pour les enfants nés après mars 2020" en raison des différents confinements, souligne Franceinfo.
"Cette circulation minimale (...) entraîne un risque de circulation du virus pour les enfants non immunisés lors de l'épidémie 2020-2021, ainsi que pour les enfants qui vont naître entre maintenant et le second mois de la circulation du virus", est-il ainsi prédit dans le dernier avis de l'institution.