Le préfet de Seine-Saint-Denis demande à la maire d'Aubervilliers de renoncer au couvre-feu

Des artifices dirigés vers les forces de l'ordre à Villeneuve-la-Garenne. - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Première ville de Seine-Saint-Denis à opter pour ce dispositif, Aubervilliers a mis en place mardi un couvre-feu interdisant à ses administrés de circuler hors de leurs domiciles entre 20 heures et 5 heures du matin. Entre ces heures, la ville a également décidé que les commerces seraient fermés. Mais le préfet du département ne l'entend pas de cette oreille.
Lors d'une conférence téléphonique organisée mardi et regroupant les maires des communes de Seine-Saint-Denis, le président du conseil départemental, l'ARS ainsi que les différents services de l'Etat dans le département, le préfet Georges-François Leclerc a exprimé son opposition à quelconque couvre-feu.
Selon des sources concordantes à BFM Paris, le préfet aurait déclaré que les textes déjà en vigueur "sont applicables, suffisants et bien appliqués" et n'ont pas besoin d'être renforcés par un couvre-feu. Le préfet a ainsi demandé à la maire d'Aubervilliers de retirer l'arrêté municipal portant sur la mise en place de ce dispositif dans sa commune. Il considère en effet que le couvre-feu est "une cartouche qu'il faut garder", alors que le confinement de la population devrait encore durer plusieurs semaines.
Si l'édile, Meriem Derkaoui, ne fait pas marche-arrière, George-François Leclerc a ainsi promis qu'il attaquerait l'arrêté en illégalité devant une juridiction administrative. Si un maire peut en effet décider d'instaurer un couvre-feu, c'est au préfet de département qu'il revient de trancher in fine.