"Il est décédé en quelques heures": une mère raconte la mort de son fils, victime d'une méningite

Annie Hamel, mère d'Aurélien, décédé de la méningite en 2013, ce mardi 18 février. - BFMTV
"Aurélien avait 18 ans". En 2013, Annie Hamel perd son fils d'une méningite. Une maladie qui a tué plusieurs personnes ces dernières semaines en France, et qui connaît une circulation particulièrement importante en ce début 2025.
Alors que le jeune homme étudiait à Lille, Aurélien n'avait montré aucun signe de cette maladie selon sa mère, qui témoigne sur le plateau de BFMTV ce mardi 18 février: " ils nous avaient parlé lundi, il était en parfaite santé. On suppose qu'il a eu les premiers signes dès le lendemain...".
"Il est décédé en quelques heures dans sa chambre le jeudi, le jour où il devait passer ses partiels", détaille sa mère.
"La veille, j'ai parlé 45 minutes avec lui"
Si la mort du jeune Aurélien a eu lieu il y a 13 ans, la méningite continue à frapper autour d'elle. Récemment, un enfant de trois ans dans la Drôme et un adolescent de 17 ans à Narbonne... Cette maladie fait partie des infections à méningocoques qui ont, selon l'institut Pasteur, "un taux de mortalité élevé (10%) et un fort potentiel épidémique".
"À 18 ans, on ne meurt pas (...) la veille, j'ai parlé 45 minutes avec lui", se désole Annie Hamel, qui a toutefois une discussion que son fils avait eue avec un copain, où il avait "identifié des signes".
Après la mort de son fils, Anne Hamel a décidé d'adhérer à l'association Petit ange ensemble contre la méningite, pour aider à sensibiliser le plus de monde possible sur cette maladie. "On en parle très peu, et on sait que les Français ont très peur de cette maladie", estime la mère.
Une pathologie qui reste peu transmissible
Pour Aurel Guedj, médecin consultant pour BFMTV, la méningite reste une pathologie qui reste peu transmissible. "Il faut être devant la personne à moins d'un mètre pendant un certain temps. Il faut quasiment cracher sur la personne et pendant longtemps", explique-t-il.
Aujourd'hui, Annie Hamel souhaite sensibiliser les plus jeunes sur les dangers de cette maladie: "il faut de toute urgence rentrer dans les écoles, les collèges, et les universités et vacciner",
Au total, plus de 500 cas ont été recensés entre janvier et novembre 2024, selon l’Institut Pasteur, contre 298 cas entre janvier et septembre 2019. Une nette recrudescence puisqu’elles dépassent aujourd’hui le nombre de celles enregistrées à la période d’avant-Covid.