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Santé

Headbanging: secouer la tête sur du hard rock peut être dangereux

Illustration du "headbanging" par le guitariste de Sepultura, Andreas Kisser.

Illustration du "headbanging" par le guitariste de Sepultura, Andreas Kisser. - -

Un quinquagénaire a développé un hématome dans le cerveau en janvier 2013, quatre semaines après avoir participé à un concert du groupe de heavy metal Motörhead. La littérature scientifique fait état de trois cas similaires ces dernières années.

De haut en bas, cheveux lâchés! Le headbanging, un type de danse impliquant de violents mouvements de la tête synchronisés avec de la musique hard rock ou heavy metal, peut s'avérer dangereux pour la santé, selon une étude de cas publiée vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Bien que le headbanging soit généralement considéré comme inoffensif, des médecins allemands rapportent le cas d'un homme de 50 ans qui a développé un hématome dans le cerveau en janvier 2013, quatre semaines après avoir participé à un concert de Motörhead, un groupe de heavy metal britannique.

Le patient se plaignait de violentes migraines qui s'étaient aggravées au fil des jours. Les médecins ont découvert un hématome sous-dural (un épanchement de sang entre les tissus des méninges qui entourent le cerveau) qu'ils ont évacué en perçant un "trou" dans le crâne (ou trépanation).

Trois cas similaires identifiés

Les hématomes sous-duraux font souvent suite à des traumatismes crâniens. Lorsque ce dernier est peu important, l'hématome peut apparaître plusieurs semaines après le choc. Les hématomes sont à l'origine d'une compression progressive du cerveau.

La littérature scientifique fait état de trois cas similaires attribués au headbanging ces dernières années. L'un des patients est même décédé suite à un hématome sous-dural aigu. "Mais l'incidence pourrait être plus élevée car les symptômes de ce type de blessures sont souvent silencieux sur le plan clinique ou n'entraînent que des maux de tête modérés qui disparaissent spontanément" relève le Dr Ariyan Piradesh Islamian, de l'Ecole médicale de Hanovre.

Le headbanging a également été associé par la littérature à d'autres types de blessures comme des traumatismes de la région cervicale (ou "coup du lapin"), des dissections de l'artère carotide ou des fractures de la 2e vertèbre cervicale. Il existe plusieurs techniques de headbanging, la plus courante étant le "up and down" (qui consiste à secouer la tête de haut en bas).

Parmi les autres figurent le "circular swing" (ou "moulin à vent") qui se traduit par un mouvement circulaire de la tête, ou le "side-to-side" qui se fait de droite à gauche.

A. D. avec AFP