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Covid-19: pourquoi il est encore tôt pour prédire l'impact de la 4e vague sur l'hôpital

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Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés est repassé ce lundi au-dessus de la barre des 7000, dont près de 1000 en soins critiques. Mais il est encore trop tôt pour prédire la dureté de cette quatrième vague, notamment en raison du possible impact de la vaccination.

"Personne ne peut dire que ça n'existe pas et qu'il n'y a pas de quatrième vague". Des cas positifs aux hospitalisations, tous les indicateurs remontent en France, témoignant de la reprise de l'épidémie de Covid-19 due à la prolifération du variant Delta.

Ce lundi, le nombre de malades du coronavirus hospitalisés est repassé au-dessus de la barre des 7000, dont près de 1000 en soins critiques. Avec 607 nouvelles hospitalisations en 24 heures, 7079 patients sont désormais soignés pour Covid dans les hôpitaux. Dans le même temps, les services de soins critiques ont reçu en 24 heures 135 nouveaux malades, contre 16 dimanche. Ce chiffre de nouvelles admissions en réanimation sur 24 heures n'avait pas été aussi élevé depuis le début juin

"On assiste à une augmentation exponentielle du nombre de tests positifs. Mais on voit également une augmentation du nombre d'hospitalisations et de personnes en réanimation qui a l'air plutôt linéaire. Peut-être peut-on espérer que ce soit rassurant, mais c'est un peu trop tôt pour le dire", a expliqué le Dr. Daniel Scimeca, médecin généraliste en Île-de-France.

Première vague avec une proportion "importante" de vaccinés

Selon ce professionnel de santé, beaucoup d'inconnues entourent cette nouvelle vague, étant donné que c'est la première qui se produit "avec une proportion importante de la population vaccinée".

À ce jour en France, 59,7% de la population totale a reçu au moins une dose et 49,9% a désormais un schéma vaccinal complet, soit respectivement 40.264.973 et 33.624.428 de personnes.

"Il faut être humble. On ne sait pas exactement ce qu'il va se passer. On peut espérer qu'il y ait un impact avec une population presque à 50% entièrement vaccinée. (...) Mais la proportion de tests positifs montre que le virus circule. Il n'a pas disparu. Est-ce qu'il entraîne des hospitalisations et des morts? Oui, c'est le cas. Si c'est le cas de façon plus amortie que les autres vagues, c'est plutôt bon signe", a souligné le Dr. Daniel Scimeca.

Étant donné qu'il faut environ quinze jours à trois semaines pour que les contaminations aient un impact sur les hospitalisations, il sera possible "avant la date fatidique du 1er août", quand le pass sanitaire élargi entrera en vigueur dans les transports ou encore dans les restaurants, d'y "voir clair", selon le médecin généraliste.

Clément Boutin Journaliste BFMTV