Covid-19 : pour Patrick Pelloux, "on paralyse le pays" parce qu'il "manque de la place dans les hôpitaux"

L'urgentiste Patrick Pelloux au palais de justice de Paris, le 9 septembre 2020 (illustration) - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP
"On paralyse le pays parce qu'il manque de la place dans les hôpitaux", a déploré ce mercredi soir le président de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), Patrick Pelloux, après l'annonce de couvre-feux par Emmanuel Macron, "qui ne prend pas la mesure de la crise hospitalière".
"On sent que le président a compris la gravité de la crise, mais il ne prend pas la mesure de la crise hospitalière. Et on doit paralyser le pays parce que les hôpitaux manquent de lits", a réagi Patrick Pelloux auprès de l'Agence France-Presse.
"Ils essaient de freiner l'épidémie. Mais ce 'couvre-feu' - et je ne comprends pas ce langage de guerre - n'arrêtera pas l'épidémie. On se retrouve dans la même logique qu'au printemps", a-t-il poursuivi.
"Il ne répond pas à la priorité qui est de rouvrir des lits à l'hôpital"
Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi que des couvre-feux seraient imposés dès samedi pour un mois, voire jusqu'au 1er décembre, en Ile-de-France et dans huit métropoles de 21h à 06h du matin, pour faire face à la recrudescence de l'épidémie de Covid-19.
"Je regrette qu'il n'ait pas appelé à la mobilisation générale pour les hôpitaux en demandant aux 60.000 personnels de santé qui ont quitté l'hôpital de revenir pendant la crise pour dégonfler la pression", a ajouté le président de l'Amuf. "Il ne répond pas à la priorité qui est de rouvrir des lits à l'hôpital".