Covid-19: la Haute autorité de santé rendra son avis sur les tests salivaires vendredi

Un test salivaire (Photo d'illustration). - Georges Gobet - AFP
La Haute autorité de santé (HAS) a annoncé ce jeudi qu'elle rendrait vendredi son avis "quant à la pertinence du recours aux tests salivaires dans la stratégie de prise en charge de la maladie Covid-19", précisant l'annonce faite par le ministre de la Santé.
Olivier Véran a annoncé dans l'après-midi que la HAS rendrait "de façon imminente" un avis sur les tests salivaires de dépistage du coronavirus, avant un éventuel déploiement de cette alternative au prélèvement dans les narines.
Quels publics concernés?
"Nous attendons désormais de façon imminente l'avis de la Haute autorité de santé pour déterminer quels publics" pourraient être concernés "et dans quelles conditions ces tests salivaires pourraient être réalisés", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse sur la situation de l'épidémie de Covid-19 en France, appelée à se tenir désormais toutes les semaines.
Les tests salivaires évoqués sont ceux qui consistent à rechercher en laboratoire la présence du matériel génétique du coronavirus à partir d'un prélèvement de salive, geste plus facile, plus rapide et moins inconfortable que le prélèvement de référence par écouvillon dans les narines.
Des études ont été lancées cet été, notamment l'étude Covisal en Guyane, pour vérifier si l'on retrouve le virus en quantité suffisante dans la salive pour que ce type de tests soient fiables. L'avis de la HAS "fait suite à l'analyse des premières données de l'étude Covisal", précise l'autorité sanitaire dans une invitation à un point presse en ligne vendredi à 17 heures.
"Dans les tout prochains jours, je devrais avoir des éléments qui permettront de répondre déjà par 'oui' ou 'non'" à la question de la fiabilité de ces tests, avait assuré Olivier Véran la semaine dernière.
5 millions de tests antigéniques commandés
Le ministre a également annoncé jeudi la commande de "5 millions de tests antigéniques, qui seront arrivés d'ici à début octobre", et travailler "à une stratégie de déploiement" de ces tests rapides, sans attendre le résultat des expérimentations lancées ces derniers jours et les "recommandations des autorités scientifiques".
Les tests antigéniques sont réalisés à partir de prélèvements dans les narines ("naso-pharyngés"). Mais contrairement au test virologique RT-PCR, qui nécessite une analyse en laboratoire pour détecter le matériel génétique du coronavirus, le test antigénique, repère des protéines du virus ce qui permet un résultat sur place, "généralement en moins de 30 minutes", a rappelé le ministre.
En cas de résultat positif, ce test "d'orientation diagnostique" doit être confirmé par un test RT-PCR. Pour "vérifier la robustesse" de ces nouveaux outils, qui "pourraient devenir demain un complément utile" aux tests virologiques, "300 opérations de tests ciblées" vont être conduites par l'Agence régionale de santé de l'Ile-de-France, a précisé Olivier Véran.
Il a ajouté que la définition des "bonnes conditions d'usage" de ces tests se ferait "en collaboration étroite" avec les autorités sanitaires allemandes et italiennes.