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Santé

Covid-19: François Bayrou favorable à la vaccination obligatoire pour tous

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La patron du MoDem a fait part de sa "hantise" du variant sur le plateau du Grand Jury ce dimanche. La vaccination étant selon lui "la seule digue" contre une quatrième, voire une "cinquième vague".

Le patron du MoDem et Haut commissaire au Plan, François Bayrou, a exprimé dimanche sa "hantise" d'un variant du Covid qui frapperait les enfants en bas âge et plaidé pour la vaccination obligatoire pour toute la population: "Je vis avec une hantise en face de ce virus, c'est qu'un jour une mutation fasse que le virus devienne extrêmement nocif pour les enfants", a mis en garde François Bayrou dans le Grand jury RTL/LCI/Le Figaro.

"Si ça touchait les enfants, et les enfants en bas âge, alors je crois qu'on se trouverait devant des vagues qui mettraient en cause la stabilité même de la société", s'est-il inquiété. "Pour se prémunir contre des mutations, il faut qu'on freine la propagation du virus et on ne peut freiner la propagation que par la vaccination", a-t-il ajouté.

Vaccination obligatoire, comme "les onze vaccinations" des bébés

"La vaccination, c'est la seule digue contre ce qui nous pend au nez, ce qui menace d'arriver, qu'il y ait une quatrième vague, pourquoi pas une cinquième vague", a insisté le maire de Pau.

"J'ai toujours pensé que ça finirait par la décision collective de rendre la vaccination obligatoire, comme les onze vaccinations qu'on donne au bébé à la naissance", a-t-il argumenté.

"Je ne connais pas de décisions importantes qui n'aient pas provoqué de mouvement d'hostilité mais la grandeur, la responsabilité d'un dirigeant, c'est de dire : "Ecoutez, en conscience, j'ai consulté, travaillé, réfléchi sur ce sujet, en conscience, je vous dis que c'est ce qu'il faut faire", a plaidé le patron du Modem.

"Commençons par la persuasion et par l'incitation, avant de penser à la répression, a-t-il cependant ajouté. Je connais des gens de très bonne foi qui ont peur de se faire vacciner, je pense que cette peur est irraisonnée".

Vendredi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait assuré ne pas vouloir que le gouvernement "contraigne les Français à se faire vacciner", affirmant que la vaccination n'avait "pas à être obligatoire en population générale". Le Premier ministre Jean Castex doit recevoir à partir de lundi les chefs de file du Parlement et des élus locaux pour aborder, entre autres, la question de l'obligation vaccinale des soignants.

Par L.A. avec AFP