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Coronavirus des visons: un vétérinaire met en garde les propriétaires de furets

Un furet.

Un furet. - -

Loïc Dombreval, député LaREM et vétérinaire de formation, est intervenu dimanche sur France Info après l'abattage de 1000 visons en Eure-et-Loir, décidé en raison de cas de contamination au Covid-19 parmi les mammifères. Le parlementaire a souligné la parenté des furets, animaux de compagnie, avec les visons.

Dimanche, le ministère de l'Agriculture a annoncé que les visons de l'un des quatre élevages spécialisés de France avaient été abattus après qu'on a déterminé la présence de cas de Covid-19 en leur sein. L'exemple de cette ferme située en Eure-et-Loir rappelle de nombreux précédents ces derniers mois, notamment aux Pays-Bas et au Danemark où l'élevage des visons a été suspendu.

"Ne pas être trop proche de l'animal"

Dans la foulée, Loïc Dombreval s'est exprimé sur France Info, à la fois en tant que député LaREM élu dans les Alpes-Maritimes et vétérinaire de formation. Il a recommandé aux propriétaires de furets de faire preuve de la plus grande vigilance en raison de la parenté entre ceux-ci et les visons.

"Le furet fait partie de la même famille que le vison, les mustélidés, c'est exactement la même famille. Il faut regarder la façon avec laquelle le virus se propage dans l'animal. Et donc, je dis aux propriétaires de furets d'être attentifs et de ne pas être trop proches de leur animal. Il y en a un certain nombre de furets en France, c'est un animal de compagnie", a-t-il rappelé.

On trouve en France, selon des chiffres de l'Identification des carnivores domestiques (Icad), relayés par France Info, 60.000 furets de compagnie.

Les chasseurs également concernés

Le député a rappelé le mécanisme permettant la circulation du virus entre l'homme et les mustélidés:

"Les mustélidés ont une particularité, c'est qu'ils ont un récepteur aux virus respiratoires identique au nôtre, identique à celui de l'espèce humaine. Et donc la transmission du coronavirus en particulier, qui est un virus à tropisme respiratoire, est extrêmement simple, très facile entre l'homme et l'animal et l'animal et l'homme".

En conséquence, il a repris: "Il faut regarder de plus près pour voir si ce furet ne serait pas éventuellement porteur du coronavirus. Il y a beaucoup de furets aujourd'hui en France et je pense qu'il faut regarder attentivement, sans paniquer. Les chasseurs aussi utilisent le furet, là aussi, prudence."

L'Académie nationale de médecine et l'Académie vétérinaire de France ont déjà fait paraître un communiqué de presse, dès le 6 novembre, appelant à réhausser la surveillance épidémiologique autour des animaux, et notamment autour des furets.

Les deux académies y ont appelé à "éviter tout contact entre les personnes potentiellement infectées par le Covid-19 et leurs animaux de compagnie, notamment les furets".

Robin Verner
Robin Verner Journaliste BFMTV