Confinement: les trois scénarios envisagés par le gouvernement pour la suite
Le premier cliquet des deux semaines sera atteint. Lors du Conseil de défense prévu jeudi, comme Emmanuel Macron l'avait évoqué le 28 octobre, le gouvernement décidera de la manière dont le confinement va se poursuivre compte tenu des dernières évolutions de la crise sanitaire. C'est la fameuse "clause de revoyure" du 12 novembre. À la suite du Conseil des ministres de ce mardi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a énuméré les trois scénarios possibles:
"Soit le maintien des règles, telles que nous les connaissons aujourd'hui, soit un éventuel durcissement des règles sur certains points si cela s'avérait nécessaire, soit un éventuel assouplissement des règles."
"Frémissement"
Les choses ont donc le mérite d'être plutôt claires. Dimanche sur France Info, Olivier Véran a affirmé qu'il y avait un léger "frémissement" et "une forme de ralentissement" dans la progression de l'épidémie de Covid-19.
Le ministre des Solidarités et de la Santé a toutefois rappelé qu'il était "trop tôt pour juger de l'effet du reconfinement" et que "de toute façon il y aura une augmentation des hospitalisations et des réanimations dans les prochains jours". Il s'agit là d'un "reflet de la situation épidémique d'avant le confinement", expliquait-il.
"La situation reste grave"
Ce mardi, Gabriel Attal a assuré que l'exécutif souhaitait faire œuvre de transparence. "Aujourd'hui il semble très tôt pour proposer un assouplissement des règles qui ont été fixées", a-t-il déclaré.
"La situation reste grave, l'épidémie continue de gagner du terrain, le taux de reproduction du virus, le fameux R, est toujours au-dessus de 1. La situation dans nos hôpitaux est extrêmement difficile et va continuer à l'être davantage dans les jours à venir", a rappelé le porte-parole du gouvernement.
Durcissement?
Après le Conseil de défense jeudi, Jean Castex dévoilera aux Français lors d'une conférence de presse à 18h l'option retenue, qui devrait selon toute vraisemblance tendre vers un maintien a minima des mesures de restriction actuelles, voire un durcissement.
L'éventualité d'un assouplissement ne semble en revanche pas au programme. "Au regard des chiffres actuels, un assouplissement semble peu probable", confie ainsi une source proche du chef de l'Etat. "On ne s'oriente pas vers une réouverture des petits commerces jeudi", indique de son côté l'entourage du Premier ministre auprès de BFMTV.
Malgré le "frémissement" évoqué par Olivier Véran, les chiffres "ne sont pas suffisamment parlants et il est trop tôt", poursuit-on à Matignon.
S'il devait y avoir un durcissement des mesures, il pourrait concerner essentiellement le télétravail, les Ehpad et les écoles, si l'on en croit des sources gouvernementales interrogées par BFMTV. Concernant les écoles, l'exécutif attend d'obtenir des données claires provenant des lycées. Matignon concède toutefois qu'une "réflexion est en cours" sur de possibles aménagements dans les établissements scolaires.