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"Les mêmes symptômes": de nouvelles intoxications dans la Marne où le mystère reste entier

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Neuf jeunes enfants et trois adultes ont été à leur tour intoxiqués ce jeudi 20 juin à Fère-Champenoise. Les investigations menées depuis plusieurs semaines n'ont pas permis d'en déceler la cause. Elles ont cependant permis d'écarter plusieurs hypothèses dont celle du monoxyde de carbone.

Un mystère qui s'épaissit jour après jour. Neuf enfants de 5 à 6 ans et trois adultes ont de nouveau subi ce jeudi 20 juin des malaises à Fère-Champenoise, petite ville de la Marne où une trentaine d'enfants et d'adultes avaient déjà subi des "symptômes identiques" entre fin mai et début juin, a indiqué la préfecture.

Parmi ces enfants figurent pour la première fois des élèves de maternelle alors que ceux précédemment touchés étaient en primaire. Sept d'entre eux "ont été transportés au centre hospitalier de Châlons-en-Champagne", a ajouté la préfecture de la Marne dans un communiqué de presse.

"On reste dans le flou"

Ce vendredi à BFMTV, Gérard Gorisse, maire de cette commune de presque 2.200 habitants a donné des nouvelles rassurantes des victimes.

"Toutes les victimes qui ont été hospitalisée hier sont rentrées chez elles après un bilan au niveau des médecins. C’est toujours les mêmes symptômes, essoufflements, irritations au niveau de la gorge, comme une apesanteur autour de soi", constate-t-il.

Et l'édile de déplorer: "on reste dans le flou, on n’a pas de réponse et pas de certitude."

Les investigations menées à l'époque n'ont pas permis de déceler la cause de ces malaises, mais ont écarté les hypothèses de l'intoxication alimentaire, d'une contamination par la fontaine à eau et d'une intoxication au monoxyde de carbone, avait alors indiqué la préfecture.

"Nous avons les appareils qui mesurent l’air extérieur, mais aussi dans les salles de cours élémentaire et maternelle. On suppose beaucoup de choses, on enlève beaucoup hypothèses, on ferme plusieurs portes par rapport au monoxyde de carbone, à d’autres pollutions qui étaient possibles dans l’environnement avec sites industriels, on est dans le mystère", confirme Gérard Gorisse.

Afin d'ouvrir de nouvelles, l'élu confirme que l'ARS a fourni à la commune "des canisters" (des dispositifs capteurs d'air, NDLR) afin de permettre, au moment d'une intoxication, "de l'ouvrir et de le laisser agir pendant trois heures avant analyse."

Les investigations se poursuivent

Selon la préfecture de la Marne, "les premiers résultats ont permis d'évaluer et de lever les risques associés à la présence de près de 80 substances" dans l'air extérieur, et de s'assurer que l'air à l'intérieur des écoles primaire et maternelle était "conforme aux normes en vigueur.

Pour les cas survenus fin mai et début juin comme pour ceux recensés jeudi, "les investigations et analyses menées par l'ensemble des services de l'Etat mobilisés se poursuivent", a souligné la préfecture.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV