BFMTV
Santé

"Ce serait mieux que ce soit appliqué partout": des Parisiens dénoncent les "incohérences" de la carte du masque obligatoire

placeholder video
Entre les "zones masquées" et les autres, les Parisiens estiment qu'il est dur de s'y retrouver. Pour faciliter les choses, certains jugent que le port du masque devrait être étendu à toute la ville.

Depuis ce lundi matin, le port du masque est obligatoire en extérieur dans certaines zones et rues très fréquentées de Paris. Sont par exemple concernés les abords du canal Saint-Martin, les quais de Seine, les marchés ouverts mais aussi les axes où se croisent de nombreux Parisiens et où la distanciation physique ne peut pas être respectée. Au total, une centaine de lieux très fréquentés ont été ciblés par la préfecture de police.

Mais entre les "zones masquées" et les autres, qui sont souvent séparées par une simple rue ou un bout de trottoir, difficile de se repérer pour les habitants de la capitale. Interrogés par BFM Paris, nombre d'entre eux souhaiteraient en effet que le port du masque soit obligatoire dans toute la capitale. Une solution plus simple, selon eux.

"Ce serait mieux que ce soit appliqué partout, il n'y aurait pas de question de forte affluence", juge un Parisien. "Si toutes les rues sont concernées, ce serait mieux", estime un autre. "Parce que là, ça va être compliqué..."

Quid de la rue de Rivoli et des Champs-Élysées?

Un autre point fait débat parmi les Parisiens depuis l'annonce, dimanche, des zones concernées par l'obligation du port du masque. S'il sera de rigueur dans de nombreuses petites rues commerçantes, à Montmartre ou encore près du bassin de la Villette, de grands axes comme la rue de Rivoli ou les Champs-Élysées ne sont pas touchés par la mesure.

"Pourquoi les Champs-Élysées ne le seraient pas alors qu'il y a beaucoup de monde, et qu'une petite rue du 9e va l'être? Ce n'est pas logique, non?", s'interroge une habitante au micro de BFM Paris.

Invitée de BFM Paris ce lundi matin, l'adjointe d'Anne Hidalgo en charge de la Santé, Anne Souyris, a répondu à ces interrogations et défendu le plan dévoilé par la préfecture de police.

"Nous avons estimé que les rues très larges comme celles-ci (la rue de Rivoli et les Champs-Élysées, NDLR) permettaient aux gens de se tenir à distance, à la différence de toutes petites rues", a expliqué l'élue.

Par ailleurs, si de la signalisation sera installée pour indiquer l'entrée dans une zone concernée par le port du masque obligatoire, "le bon sens doit prévaloir", a déclaré Anne Souyris. "Si le monde arrive, c'est le moment de mettre un masque. S'il n'y a plus rien dans les 100 mètres qui suivent, vous enlever votre masque", a résumé l'adjointe à la Santé.

Juliette Mitoyen Journaliste BFM Régions