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Bronchiolite: quatre régions passent en phase pré-épidémique en métropole

Un nourrisson atteint de bronchiolite. Photo d'illustration

Un nourrisson atteint de bronchiolite. Photo d'illustration - John MACDOUGALL

L'activité liée à la bronchiolite est "en augmentation" en France métropolitaine et dans les outre-mer. Quatre régions, ainsi que la Guyane, sont passées en phase pré-épidémique.

Les cas de bronchiolites sont en augmentation en France métropolitaine ainsi que dans les outre-mer. À tel point que Santé publique France a passé quatre régions de l'Hexagone en phase pré-épidémique. Sont concernées: le Grand-Est, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et les Pays-de-la-Loire, détaille l'agence sanitaire dans son bulletin hebdomadaire.

Dans les départements et régions d'outre-mer, "la Guyane est également passée en phase pré-épidémique", après la Guadeloupe et la Martinique la semaine précédente.

Dans la semaine du 25 septembre au 1er octobre, l'augmentation de l'activité liée à la bronchiolite en France métropolitaine s'est poursuivie dans les hôpitaux et chez SOS Médecins.

1300 enfants aux urgences en une semaine

1300 enfants de moins de 2 ans (+22% en une semaine) ont été vus aux urgences pour bronchiolite, et près d'un tiers d'entre eux ont été hospitalisés, en très grande majorité des bébés de moins d'un an.

Côté SOS Médecins, 277 consultations liés à cette infection virale ont été décomptées (+8% en une semaine).

Les hausses sont "comparables à celles observées les deux années antérieures à la même période, traduisant un démarrage à nouveau précoce de l'activité liée à la bronchiolite", a souligné Santé publique France.

La bronchiolite, principalement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), frappe surtout les nourrissons et provoque des difficultés respiratoires. Très fréquente, cette infection est généralement sans gravité, mais peut, parfois, se compliquer et déboucher sur des hospitalisations.

La saison dernière, l'épidémie avait été d'une ampleur sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de bébés dans des hôpitaux en crise persistante et déjà aux prises avec le Covid et la grippe.

Un traitement suscite l'espoir

Cette année, une nouveauté suscite l'espoir des autorités sanitaires: un traitement préventif anti-VRS développé par le groupe pharmaceutique français Sanofi, Beyfortus (nirvésimab), qui fonctionne sur la base d'un anticorps directement injecté - différent d'un vaccin.

Les autorités sanitaires en ont acheté 200.000 doses et ont lancé mi-septembre une grande campagne d'immunisation pour les bébés nés depuis février, si leurs parents sont d'accord.

Face à une demande plus forte qu'anticipée, les livraisons en pharmacie ont été interrompues vendredi dernier. Et le ministère a réservé le plus faible dosage aux nouveaux-nés en maternité et aux nourrissons de moins d'un mois hospitalisés.

Interpellé mardi à l'Assemblée nationale par une députée LFI/Nupes, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a récusé toute imprévoyance et a déploré une "complainte du drame".

J.Bro avec AFP