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La triple épidémie de Covid-bronchiolite-grippe recule en ce début d'année

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Pour les premiers jours de 2023, les chiffres de ces trois maladies baissent très largement, dans l'attente d'une confirmation de ces données dans les semaines à venir.

Tout va (un peu) mieux. Les jours qui précédaient les fêtes de fin d'année, les autorités sanitaires et scientifiques mettaient en garde sur une triple menace qui allait frapper la fin de l'année 2022: l'apparition d'une triple épidémie qui conjuguait Covid-19, broncholite et grippe. Après quelques semaines difficiles, en particulier au niveau des hôpitaux, il semble bien que cette triple menace entame son ressac.

L'hôpital soulagé

En témoignent les chiffres nationaux de ces maladies. Selon Santé publique France, les nouveaux cas de Covid-19 ont ainsi baissé de 47% depuis le début de l'année tandis que pour SOS Médecins, les interventions en lien avec la bronchiolite ont diminué de 7%. En ce qui concerne la grippe, les nouveaux cas ont diminué de 26%.

Un tassement des données également noté par les professionnels de la santé. Sur l'antenne de BFMTV, le pharmacien Paul Morel illustre cette baisse et prend l'exemple d'un médicament habituellement utilisé pour soigner la bronchiolite chez les plus jeunes.

"Par exemple le Doliprane, médicament bien connu sous sa forme sirop pour enfants. Sur la première semaine de janvier, la consommation est quasiment normale, en tout cas largement inférieure à ce qu’elle a été le mois dernier", indique-t-il.

Par ricochet, cette diminution globale a une incidence réelle sur le quotidien des hôpitaux, qui pour certains étaient dans une situation extrêmement difficile, au point que le plan blanc y a été déclenché. Selon les données de Santé publique France et de Covid Tracker, les hospitalisations pour Covid-19 ont diminué de 10%, un chiffre qui monte à 20% pour la bronchiolite.

En revanche, en ce qui concerne la grippe, les hospitalisations ont augmenté de 3%, mais ce sont les passages aux urgences qui ont diminué de 27%.

Phénomène naturel, mais aussi circonstanciel?

Comment expliquer de telles variations? En premier lieu, il convient d'observer que les dernières vacances scolaires ont eu un effet bénéfique et ont empêché les différents virus de se propager, en particulier chez les enfants. De fait, la tendance à la baisse devra être confirmée dans les semaines à venir avec les retours en cours et au travail.

Puis, les oscillations épidémiques sont également des phénomènes naturels et inhérents à ces virus, indique à notre antenne le médecin généraliste Bernard Cauchois.

"Tout simplement, les épidémies ça monte et ça redescend, c’est la nature. Plus l’épidémie avance, plus il y a de gens qui ont des anticorps, et donc ils se défendent mieux", conclut-il.

Afin de valider cette diminution globale, les autorités sanitaires appellent les Français à la plus grande vigilance, et comme toujours à respecter les gestes barrières.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier avec AFP Journaliste BFMTV