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Après la réanimation, certains malades du Covid-19 doivent passer par la rééducation

Angelo pratique des gestes simples aidé d'une soignante

Angelo pratique des gestes simples aidé d'une soignante - BFM Lille

Après un passage en réanimation et de longues semaines d'hospitalisation, certains malades touchés lourdement par le coronavirus doivent réapprendre à effectuer les gestes du quotidien. Exemple à Lille à l'hôpital Pierre-Swynghedauw

Dans les Hauts-de-France, plus de 3330 personnes contaminées par le Covid-19 et hospitalisées sont aujourd'hui guéries. Mais pour les patients, le combat pour retourner à la vie normale ne se termine pas forcément au sortir de l'hôpital.

Certains malades, notamment ceux passés par de la réanimation, doivent réapprendre les gestes du quotidien grâce à des séances de rééducation. À Lille, une unité de rééducation "spéciale Covid-19" a ainsi été créée durant l'épidémie à l'hôpital Pierre Swynghedauw. Angelo, paraplégique contaminé par le coronavirus il y a quelques semaine, fait partie des patients traités par les soignants.

"Je vais beaucoup mieux, c'est quand même dur, mais je reprends un petit peu de force", raconte-t-il à BFM Lille.

"Sortir du lit, faire sa toilette, manger"

Ils sont un peu moins de dix malades à être rentrés dans ce service de rééducation. Pour certains, il s'agit de re-pratiquer des gestes de la vie quotidienne qui peuvent paraître simples, mais qu'ils n'ont plus effectués durant plusieurs semaines.

"Entrer et sortir de son lit, gérer sa respiration, faire sa toilette, l'habillage", énumère Grégory Lotin, ergothérapeute, qui répète ces gestes tous les jours avec des patients passés par de la réanimation.

"Parfois, même le repas peut être difficile par rapport au souffle, à l'endurance", explique le soignant. Donc on va venir travailler ça en complément d'exercices de renforcement musculaire."

Des soignants en décalage avec l'épidémie

Si la vague - du moins, la première - épidémique semble être passée dans les Hauts-de-France, elle ne fait qu'arriver pour ce service de rééducation, qui récupère les patients touchés par le coronavirus plusieurs semaines après le début de leur hospitalisation.

"On va recueillir les malades les plus atteints, ceux qui ont plus de difficulté pour le retour à domicile, et notamment tous les patients de réanimation, qui vont sortir, là", déclare Anne Blanchard, médecin rééducatrice à Pierre-Swynghedauw. Donc pour nous c'est une deuxième phase."

Chaque jour, de nouvelles personnes intègrent le service, qui fonctionne en décalage par rapport au reste des hôpitaux lillois. Pour faire face à la vague, la capacité d'accueil a été doublée et le service dispose désormais de 17 lits pour accompagner les malades dans leur nouveaux combat: celui de la rééducation.

Juliette Mitoyen