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Don du sang: vers un record grâce au streamer Arkunir? 5 conseils si vous donnez pour la première fois

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L'influenceur Arkunir et l'Établissement français du sang organisent une collecte record à Paris à partir de ce jeudi 28 novembre. De nombreux primo-donneurs sont attendus, notamment des jeunes. Petit guide d'une première fois.

Bientôt le record d'Europe de don du sang? C'est le défi lancé aux Français par les influenceurs Arkunir et Farès Bichard, qui organisent à partir de ce jeudi 28 novembre avec l'Établissement français du sang (EFS) un marathon du don. Pendant quatre jours, 4.000 donneurs doivent se succéder pendant dans l'enceinte cossue de l'Hôtel de ville à Paris.

Parmi eux, l'EFS s'attend notamment à voir des jeunes, dont certains donneront pour la première fois comme l'explique à BFMTV.com Syria Laperche, la directrice médicale de l'EFS. Vous souhaitez participer? Voici quelques conseils avant de contribuer.

• Vérifier que rien ne vous empêche de donner

Avant de vous rendre sur un lieu de collecte, pensez à vérifier si vous pouvez donner votre sang: il existe en effet un certain nombre de "critères d'inéligibilité" qui empêchent de donner de façon temporaire ou permanente, rappelle Syria Laperche. Ils servent aussi bien à "protéger le candidat au don" qu'à "éviter au receveur qu'il soit infecté par des maladies que pourrait porter le donneur".

L'essentiel est "d'être en bonne santé, ce qui veut dire beaucoup de choses", reconnaît la spécialiste. Parmi les contre-indications les plus courantes, vous ne pouvez pas donner si:

  • vous êtes porteur de certains virus, notamment du VIH ou des hépatites;
  • vous souffrez de maladies de longue durée, comme le diabète ou d'importants troubles cardiaques;
  • vous avez voyagé récemment dans certains pays d'Afrique ou d'Asie - une liste mise à jour en temps réel dont dispose le médecin réalisant l'entretien;
  • vous avez voyagé récemment dans certains départements français frappés par des épidémies d'arboviroses (dingue, chikungunya, etc.);
  • vous pesez moins de 50 kg;
  • vous avez moins de 18 ans ou plus de 70 ans;
  • vous êtes carencés en fer, comme cela peut être le cas de certaines personnes consommant pas ou peu de viande;
  • vous avez eu plusieurs partenaires durant les quatre derniers mois.

Sur ce dernier point, la législation sur le don de personnes LGBT+ a été modifiée ces dernières années. Depuis mars 2022, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes peuvent donner en suivant les mêmes règles que les hétérosexuels.

Toutes ces conditions peuvent - et doivent - être examinées dans un questionnaire en ligne pour éviter d'être débouté sur place. "Si c'est une femme qui pèse 45kg, d'emblée, elle aura un message qui dit 'vous ne pouvez pas donner votre sang'", illustre Syria Laperche.

• Ne pas trop réfléchir au bras dans lequel vous allez être prélevé

Faut-il privilégier le bras avec lequel vous n'écrivez pas? Ou prendre en compte votre position de sommeil privilégiée? En vérité, le choix ne dépend pas toujours de vous, mais bien de l'apparence de vos bras. En effet, l'infirmière aura tendance à privilégier une piqûre là où les veines seront le plus visible, pour éviter une pratique plus hasardeuse et donc potentiellement douloureuse.

"Si on est droitiers on peut préférer le bras gauche, mais c'est aussi la 'disponibilité' de la veine qui sera regardée par l'infirmière", indique la membre de l'EFS.

Syria Laperche appelle d'ailleurs à ne pas trop se poser la question, la piqûre ne laissant pas derrière elle une zone très douloureuse. "C'est un peu comme une prise de sang, on peut avoir une petite gêne" à l'endroit où pénètre l'aiguille, résume-t-elle.

• S'hydrater au maximum, bien penser à manger

Une fois que les contrôles ont été effectués, que le donneur est bien éligible, reste l'étape cruciale du don. Les volontaires peuvent s'assurer un moment moins désagréable grâce à quelques petits conseils simples.

Pour les plus douillets, les plus inquiets à l'idée de la piqûre - outre le fait de ne pas regarder l'aiguille - il faut penser à boire suffisamment d'eau avant d'arriver. Plus les veines sont gorgées de sang, plus il est simple de piquer, et donc d'éviter une potentielle gêne. Ce qui vaut aussi pour le bon passage du sang pendant le don.

"L'hydratation est vraiment très importante. Elle permet de bien reconstituer le volume hydrique global perdu lors du prélèvement", souligne Syria Laperche, qui assure qu'on se sent "mieux après" s'être bien hydraté. Des boissons sont à disposition des donneurs durant tout leur temps dans l'enceinte du lieu de collecte.

De la même manière, il est indispensable de passer au moins 20 minutes à se restaurer lors d'une collation post-don, où l'EFS offre à grignoter. Sur son site, l'organisme recommande de privilégier une alimentation riche en fer dans les semaines suivant le don: abats, viandes, fruits de mer, mais aussi fruits à coques, légumineuses, légumes verts ou... Chocolat noir.

• Bouger - mais avec modération

Autre recommandation, bien suivre les (petits) exercices de mobilité recommandés par les infirmières, comme le fait de légèrement remuer les pieds en cercle pour favoriser la circulation sanguine. Ils permettent d'éviter les malaises.

Les mouvements brusques sont d'ailleurs à éviter après le don. Inutile de vouloir se lever précipitamment du fauteuil après le don, au risque de voir des étoiles. Il peut être utile de d'abord passer par la position assise.

À noter: "Bien que le volume sanguin se reconstitue rapidement après un prélèvement", il est très fortement conseillé de ne pas pratiquer d'activité physique intense dans les instants puis heures suivant le prélèvement.

• Ne pas hésiter à faire part de votre inquiétude

C'est même le point primordial du don selon Syria Laperche. "Pour se sentir bien, il faut avoir confiance. Plus on a confiance, plus on se sent en sécurité par rapport au don", assure la représentante de l'EFS qui demande de ne "pas hésiter à faire part de son inquiétude". Autant de petites astuces qui pourraient éviter une vague de malaise à Paris ces prochains jours.

Tom Kerkour