Rennes: nuit d'émeutes dans le centre-ville, quatre personnes en garde à vue et un policier blessé

Des jeunes de l'ultra-gauche ont organisé une manifestation sauvage dans le centre-ville de Rennes. Des feux ont été allumés et des barricades mises en place.

La ville de Rennes a été traversée dans la nuit de jeudi à vendredi par de violentes émeutes, à la suite d'une manifestation sauvage organisée par des jeunes de l'ultra-gauche. Tout commence vers 22h30, quand des riverains appellent les forces de l'ordre. Ils sont dérangés par une fête non-déclarée organisée par des jeunes de l'ultra-gauche, square Claude Ligot. Ils sont notamment équipés d'un matériel sonore puissant.

Arrivées sur place, les forces de l'ordre repèrent 80 personnes, vêtues de noir, certaines cagoulées, et qui appellent à l'émeute. Les policiers procèdent alors à leur dispersion, qui se déroule plutôt bien. Mais un appel sur les réseaux sociaux est alors lancé, et les jeunes convergent vers la place Sainte-Anne, en plein centre de la cité bretonne.

Barricades et feux sauvages

Les rangs des émeutiers grossissent, et les 52 policiers mobilisés se retrouvent face à près de 200 personnes. Ces dernières procèdent à des tirs de mortier, des feux de poubelles, et érigent des barricades sauvages à l'aide de mobilier urbain, comme des chaises. Des tags sont également observés, et un important feu est allumé, avant qu'un second ne se déclenche place de la Mairie.

C'est finalement vers 1h du matin que les choses vont progressivement rentrer dans l'ordre. Bilan de la nuit? Un policier légèrement blessé, et quatre personnes placées en garde à vue, comme l'a appris BFMTV de source policière.

"C'est assez caractéristique de ce que vivent les forces de l'ordre au quotidien, avec des fêtes intempestives qui peuvent dégénérer", a déclaré sur notre plateau Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer.

"Ces appels au rassemblement sur les réseaux sociaux font qu'il faut toujours être plus mobile, plus dynamique", a-t-elle estimé.

Cécile Danré, avec Jules Fresard