Colère agricole à Rennes: des cadavres de sangliers déposés pour alerter sur leur prolifération

Cédric Henry, président de la FDSEA 35 - Damien MEYER / AFP
Lundi 25 novembre, une cinquantaine de manifestants se sont mobilisés à l’appel des syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) pour dénoncer le manque de "moyens alloués par l’État pour lutter contre la prolifération des sangliers", rapporte Le Télégramme.
Ils se sont rendus devant la direction départementale des territoires et de la mer pour exprimer leur colère. Accompagnés de trois tracteurs, ils ont déposé une dizaine de sangliers morts ainsi que plusieurs tonnes de cannes de maïs détruites par le gros gibier.
"J‘ai une exploitation de 92 hectares, et j’ai 25 % de la surface détruite par les sangliers", explique Yves Rolland, éleveur à Paimpont. "Il y a aussi un risque sanitaire. Les sangliers détruisent les clôtures et des morceaux de ferraille se mélangent au maïs qu’on donne à nos animaux. J’ai cinq vaches mortes et une sixième en train de mourir. À l’autopsie, on a retrouvé de la ferraille."
"Il faut faire mieux"
La FDSEA et les JA demandent "à ce que les sangliers soient catégorisés comme nuisibles afin de permettre leur prélèvement toute l’année, sans restriction ni coût lié à l’apposition d’un bracelet (un bracelet coûte 40 euros)". Ils demandent également le maintien des indemnisations pour les agriculteurs victimes de dégâts.
"On en prélève plus qu’avant, mais ce n’est toujours pas suffisant. L’administration ne joue pas le jeu, on a un train de retard. Il faut faire mieux. Les chasseurs aussi sont débordés", affirme Cédric Henry, président de la FDSEA 35.
Environ 6.000 sangliers ont été tués cette année en Ille-et-Vilaine, contre 1.500 il y a 10 ans.
Après avoir échangé avec des membres de l’administration de la préfecture, les agriculteurs ont également rencontré des représentants de la fédération de chasse d’Ille-et-Vilaine.