Vote par anticipation: Castaner assure que "le gouvernement n'imposera rien"

Christophe Castaner - Image d'illustration - Ludovic Marin - AFP
Le vote par anticipation sera-t-il une possibilité pour les prochaines élections présidentielles? Un amendement ajouté au dernier moment à un texte sur l'organisation technique du scrutin présidentiel prévoit cette éventualité, via une machine à voter, à une "date fixée par décret, durant la semaine précédant le scrutin", indique l'amendement.
Mais "le gouvernement n'imposera rien" et c'est le parlement "qui décidera" in fine, a souligné mercredi Christophe Castaner, patron des députés LaREM, après le dépôt, la veille au Sénat d'un amendement en ce sens.
Faire baisser l'abstention
L'initiative est critiquée au centre et à droite, le président des sénateurs LR Bruno Retailleau y voyant une "manoeuvre politicienne".
"Il n'y a pas besoin de parler de tambouille", a répondu Christophe Castaner sur France 2, en soulignant que ce vote par anticipation serait, s'il est autorisé, instauré "sous le contrôle évidemment, et la transparence, de ceux qui sont les responsables de l'élection".
"On peut rester nostalgique. Surtout ne changeons rien: le Sénat nous a habitués régulièrement à cela", a-t-il raillé, mais "le gouvernement ouvre le débat et n'imposera rien. C'est le parlement et le Sénat qui votera et décidera."
"L'objectif, c'est de faire baisser l'abstention", a-t-il souligné en faisant valoir les exemples des Etats-Unis et du Portugal, où selon lui "ça marche."
Cette proposition vise aussi à "anticiper" dans le cas où l'élection devrait se tenir dans un contexte de crise sanitaire qui perdurerait. Une adoption du vote par anticipation par les parlementaires constituerait une première en France.