Virginie Calmels qualifie Laurent Wauquiez "d'autocrate"

Virginie Calmels - BFMTV
Débarquée, Virginie Calmels s'est retrouvée avec ses cartons sous le bras, sans même pouvoir accéder à son bureau. L'ancienne vice-présidente des Républicains, Virginie Calmels, est revenue sur cette scène ce vendredi soir sur notre antenne et plus largement sur son éviction voulue par un Laurent Wauquiez excédé par ses remontrances. Face à Ruth Elkrief, elle a d'abord confié avoir été désarçonnée, au moment où son sort a été scellé, "par la forme sans doute, mais moins par le fond". Elle a expliqué ne pas avoir goûté "le fait de balancer aux rédactions (qu'elle était) limogée", terme qu'elle juge impropre car elle est "élue, bénévole, absolument pas salariée du parti".
Virginie Calmels voit dans la méthode employée le signe d'un excès d'autorité: "C’est de la grande communication, sensationnelle. On a bien compris que Laurent Wauquiez était autocrate dans sa façon de faire". Un "autocrate" qui bénéficierait d'une "équipe dirigeante à sa main". D'après Virginie Calmels, cet excès est aussi le corollaire d'un défaut d'autorité: "C'est une démonstration de force qui cache une faiblesse".
Calmels entend encore représenter les libéraux chez LR
Si elle continue de professer son attachement à la droite, elle s'inquiète de son devenir. "C’est la famille à laquelle j’appartiens, si tant est que cette famille continue d’abriter les libéraux", a-t-elle déclaré. "Laurent Wauquiez est en train d’entraîner cette belle famille de la droite vers une ligne très identitaire, populiste".
Depuis la campagne entreprise par Laurent Wauquiez pour la présidence des Républicains, "il emprunte exactement la rhétorique de Patrick Buisson qui, dans La cause du peuple, explique qu’il faut jouer les conservateurs et les populistes, les ruraux contre les métropoles et éradiquer les libéraux", a avancé Virginie Calmels. Or, celle-ci en est sûre, elle peut encore tenir un rôle dans le concert des Républicains: "Il y a l’attente de la survie d’un courant libéral dans le parti".