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Politique

Venue de Trump le 14 juillet: Hulot sera là mais il ne faut "pas trop lui en demander"

Nicolas Hulot, le 10 décembre 2015.

Nicolas Hulot, le 10 décembre 2015. - Eric Piermont - AFP

Nicolas Hulot voit dans la venue de Donald Trump à Paris le 14 juillet l'opportunité de "lui faire comprendre" l'enjeu climatique. En revanche, il n'est pas certain d'aller lui serrer la main.

Tout les oppose. Nicolas Hulot, invité de RTL ce lundi matin, a été interrogé sur la venue de Donald Trump à Paris le 14 juillet, sur invitation d'Emmanuel Macron. "Je fais confiance à l'habileté d'Emmanuel Macron", a expliqué le ministre de la Transition écologique, interrogé sur la pertinence de la visite du président américain, expliquant tout de même avoir été "chatouillé dans un premier temps" par cette annonce.

"Mais je me dis que ma réaction est peut-être purement primaire", a-t-il poursuivi.

Nicolas Hulot a présenté la décision du Président comme pragmatique, consistant à "se dire: 'essayons plutôt de tendre la main et de continuer le dialogue avec ceux avec lesquels on a quelques divergences'".

"C'est peut-être beaucoup plus habile qu'une réaction réflexe. Si on ne parle qu’avec ceux avec lesquels on est d’accord, on ne va pas faire avancer les choses", a estimé Nicolas Hulot, plutôt optimiste: "Il ne faut pas désespérer, peut-être qu’il va comprendre que l'enjeu climatique conditionne tout ce qui a de l'importance au 21e siècle", a-t-il ajouté.

Pas de poignée de main en vue

Pour autant, malgré un enthousiasme de façade, il ne faut peut-être pas imaginer une poignée de main entre les deux hommes.

"On va déjà y aller, après, ne m'en demandez pas trop", a conclu le ministre, confirmant sa présence sur les Champs-Elysées. 

Après l'annonce de Donald Trump du retrait américain de l'accord de Paris sur le climat, Nicolas Hulot avait dénoncé "une forme d'injure à l'avenir", un "message d'une violence inouïe". 

Charlie Vandekerkhove