TVA: Bruno Le Roux propose un taux réduit pour les restaurants « de tradition »

Bruno Le Roux, patron des députés PS, propose de « réfléchir » à faire bénéficier du taux réduit de TVA les restaurants « de tradition », et de soumettre les autres au taux normal.

Ce pourrait être une idée pour apaiser la colère des restaurateurs, en tout cas pour épargner à une partie des établissements la prochaine TVA renforcée. Bruno Le Roux, le patron des députés socialistes, Bruno Le Roux, a proposé mercredi de « réfléchir » à faire bénéficier du taux réduit de TVA les restaurants « de tradition », en clair ceux qui « transforment les produits », pour imposer au contraire un taux de TVA normal à tous les autres établissements de restauration.
Le président du groupe PS reconnaît qu'il ne s'agit que d'« une réflexion qui, pour l'instant, n'est pas celle du gouvernement ».
Actuellement, l'ensemble des restaurants sont soumis au taux moyen de TVA, que le pacte de compétitivité présenté mardi par le gouvernement prévoit d'augmenter, pour le faire passer de 7% à 10% à compter du 1er janvier 2014.

« Ces restaurateurs qui sont l'honneur de la France »

Bruno Le Roux souhaiterait donc établir une « différenciation des taux de TVA entre ceux (...) qui transforment, et ceux qui ne transforment pas » les produits alimentaires. Selon le député de Seine-St-Denis, la restauration qui « transforme les produits, elle embauche plus, elle a une masse salariale plus forte, elle a du monde en cuisine ».
« Ces restaurateurs qui sont l'honneur de la France pourraient être dans le taux le plus bas et ceux qui ne font pas de transformation pourraient être dans le taux le plus haut. Je propose en tout cas d'y réfléchir », avance Bruno Le Roux, précisant que le taux le plus bas serait dans son esprit de 5%.
Encore faut-il que le gouvernement valide ce qui n'est jusqu'ici qu'une simple idée. « Je l'ai bien compris, admet le chef de file des députés PS, mais je souhaite que l'on se pose la question dans la restauration de savoir quel est le sort que nous devrions réserver à ceux qui font de la transformation, ceux qui sont les restaurants typiquement de notre pays, faisant honneur à ce qu'est aujourd'hui la gastronomie française ».

La Rédaction avec AFP