"Tout est en ordre": Lucie Castets assume faire de la politique sur ses congés payés par la mairie de Paris

Un jour à Lille, l'autre dans le Loiret. Depuis sa nomination comme candidate du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre, Lucie Castets multiplie les rencontres politiques, syndicales et ouvrières pour se faire connaître.
Une activité pour cette fonctionnaire de la mairie de Paris qui ne plaît pas à l'opposition parisienne, qui l'accuse de mener son combat politique sur ses jours de congés (payés par l'argent public donc) plutôt que de se faire "en disponibilité", sorte de congés sans solde pour les fonctionnaires.
"Le moment venu, je me mettrai en disponibilité"
Sur RTL ce jeudi 1er août, Lucie Castets s'est justifiée de son choix professionnel en jugeant "la situation extrêmement claire".
"Ma situation personnelle, elle est très claire et évidemment, je me suis assurée que tout était en ordre", a déclaré la directrice des Finances et des Achats à la mairie de Paris
"J'ai le droit d'avoir des opinions et des activités politiques", a-t-elle ajouté, précisant: "s'il le faut, le moment venu, je me mettrai en disponibilité", a-t-elle encore précisé.
La disponibilité est la situation de l'agent public qui se trouve placé temporairement, "hors de son administration en cessant de bénéficier, durant cette période, de sa rémunération. Le fonctionnaire peut être placé en disponibilité d'office "à l'issue d'un détachement, d'une disponibilité sur demande ou d'une mise hors cadres, en l'absence d'emploi vacant ou en cas de refus de l'emploi proposé", précise le portail de la fonction publique.
Des déplacements payés par le NFP, selon elle
Dans son édition de mercredi 31 juillet, le Canard enchaîné a en effet révélé que Lucie Castets avait posé des congés payés "jusqu'au 30 août" plutôt que de se mettre en disponibilité, son statut de fonctionnaire l'obligeant à un devoir de réserve.
Le même jour, les élus parisiens de l'opposition, ont envoyé une lettre au procureur de la République de Paris évoquant "une violation de son devoir de réserve par ses prises de position politiques, ce qui l'expose, a minima, à une sanction disciplinaire".
Ils y parlent aussi d'un possible "détournement de fonds publics" car toujours rémunérée par la ville de Paris et profitant de "l'usage du service de presse" de la mairie.
Certains députés de gauche, à l'instar de l'insoumis Antoine Léaument ont volé au secours de leur fonctionnaire-candidate. "C'est de la calomnie pure", a dénoncé l'élu de l'Essonne.
"Je vois bien que l'opposition de droite parisienne essaie de chercher des points d'appui contre le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête aux élections" législatives, a balayé de son côté Lucie Castets ce jeudi sur RTL. "Ça détourne le débat des vraies questions", a-t-elle estimé.
Elle a également précisé que tous ses frais de déplacement étaient pris en charge par les partis constituant le Nouveau Front populaire.