Des mannequins pendus: les permanences de deux députés ciblées dans le Tarn

Le député Jean Terlier (Renaissance) à l'Assemblée nationale le 20 février 2019 - Philippe LOPEZ / AFP
"Des actes d'intimidation honteux". Le député Jean Terlier (Ensemble pour la République) indique ce jeudi 27 mars sur X qu'un "mannequin a été pendu" sur sa "permanence parlementaire au centre-ville de Castres", dans le Tarn. Sa voisine de circonscrption, Karen Erodi (LFI) a été ciblée par le même opératoire, comme on peut le voir sur des photos partagées par le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Sur ces objets, on retrouve les initiales de la Coordination rurale, syndicat agricole qui a organisé plusieurs actions dans la nuit, selon plusieurs médias locaux, afin de dénoncer les conditions de vie des agriculteurs. En réaction, Jean Terlier a déposé une plainte. Par ailleurs, il précise qu'"une passante a fait un malaise" en voyant le mannequin.
La Dépêche rapporte une autre action de la CR, celle d'entreposer deux radars à l'entrée de Puygouzon, ville située à une trentaine de minutes de Castres.
Ces actes visaient à "sensibiliser sur la gravité de la situation", dit au journal Sébastien Bruyère, le président de la CR 81 et de la chambre d'agriculture du Tarn. Ce dernier cite la loi d'orientation agricole, promulguée le 24 mars dernier. "On (l)'attendait (...) comme le Messie et tout ça pour ça... On n'a pas beaucoup avancé", déplore-t-il.
"Il n'y a aucune menace de mort envers quiconque"
La CR a affirmé vendredi dernier que le Conseil constitutionnel déclarait "la guerre aux agriculteurs" après que les Sages ont censuré plus d'un tiers des articles de cette loi, dont plusieurs mesures censées répondre à la colère du monde agricole sur le poids des contrôles et des normes.
Concernant les actions menées contre les permanences Sébastien Bruyère déclare auprès de La Dépêche: "Les mannequins symbolisent les agriculteurs à l'agonie, il n'y a aucune menace de mort envers quiconque derrière ce message."