SNCF: Hamon prêt à descendre dans la rue "pour le service public"

Benoît Hamon - BERTRAND GUAY / AFP
Benoît Hamon, fondateur du mouvement Génération.s, s'est dit prêt ce jeudi à descendre dans la rue pour défendre "le service public", affirmant que "le principal enjeu" de la réforme du rail est la question de l'avenir des territoires enclavés.
L'aménagement du territoire, principal enjeu
"On concentre cette réforme sur le statut des cheminots, je pense que le principal enjeu est ailleurs, il est en matière d'aménagement du territoire, abandonne-t-on des territoires déjà très enclavés ou pas ?", a déclaré Benoît Hamon sur Radio classique.
"Le service public doit s'attacher à assurer l'égalité d'accès des citoyens à un certain nombre de prestations, dont la possibilité de se déplacer d'un point à un autre, et c'est pour cela qu'a été faite la SNCF", a souligné l'ancien candidat socialiste à la présidentielle, pour qui "on peut s'attendre assez légitiment à ce que des gares et des lignes non rentables ferment".
"La fin de cette France reliée par les chemins de fer"
"La réalité c'est qu'on va se concentrer sur les lignes les plus rentables, c'est-à-dire celles qui rapportent du cash et qu'on délaissera probablement progressivement, pour rester compétitifs, les lignes qui sont des lignes déficitaires".
A la question de savoir s'il était prêt à descendre dans la rue, Benoît Hamon a répondu: "pour le service public oui, pour les territoires aujourd'hui enclavés oui". "Parce que je trouve que c'est anormal qu'après les bureaux de poste, après les cabinets de santé, après les classes, ce soit les gares qui ferment", a-t-il développé, dénonçant "quelques chose d'incroyablement injuste et indifférent aux inégalités sociales".
"La réforme de la SNCF c'est la fin de cette France qui était reliée d'un point à un autre par les chemins de fer", a-t-il conclu.