BFM Business
Transports

Le syndicat de cheminots Sud Rail rejoint le mouvement du 10 septembre et appelle à la grève

placeholder video
L'organisation syndicale a déposé auprès de la direction une "demande de concertation immédiate", première étape avant le préavis de grève.

Le mouvement "Bloquons tout le 10 septembre" contre le plan de redressement des finances publiques proposé par François Bayrou, initié sur les réseaux sociaux, prend de l'ampleur. Ce jeudi, le syndicat Sud Rail invite les cheminots "à rejoindre les initiatives revendicatives qui sont en train de se multiplier dans la perspective du 10, en construisant une grève forte dans notre secteur".

Pour le moment, l'organisation syndicale n'a pas déposé de préavis de grève pour cette journée du 10 septembre, mais une "demande de concertation immédiate", "une première étape avant le préavis de grève", nous explique un porte-parole.

"Saignée sociale"

Plan d'économies, suppression de jours fériés, pour Sud Rail, "ces choix politiques doivent être remis en cause pour imposer une autre répartition des richesses maintenant".

Mais le syndicat conteste surtout "la saignée sociale" à la SNCF et une "vague de restructurations pour atteindre le plan d’économie fixé à 600 millions d'euros pour 2026 (le double de 2025). Pire la direction nous prépare déjà aux restrictions budgétaires pour les mois à venir en lien avec le budget Bayrou. Elle continue de refuser d’ouvrir des négociations salariales alors que de nouveaux bénéfices records ont été annoncés en juillet", peut-on lire dans un tract.

"Ce n’est pas aux cheminotes et cheminots de payer l’austérité budgétaire", souligne Sud qui appelle donc à "participer aux actions de blocages, manifestations et (à) construire la grève sur nos lieux de travail".

Au printemps, le syndicat Sud Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés en dernière minute d'après eux.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business