Service national universel: la piste d'une semaine en internat

Des militaires à l'Hôtel des Invalides le 27 novembre 2017 à Paris. - JACQUES DEMARTHON / AFP
C'est l'un des chevaux de bataille d'Emmanuel Macron: instaurer un service national universel pour les filles et garçons d'une même classe d'âge, qui serait obligatoire et durerait entre trois et six mois. Pour mettre en marche ce projet aux contours encore flous, deux rapports ont été commandés. Le premier, parlementaire, a été rendu en février. Le second, confié à un groupe de travail nommé par l'Elysée, doit être rendu très prochainement au gouvernement et a été consulté par nos confrères de L'Opinion.
Une semaine axée sur la "cohésion sociale"
Comme dans le cas du rapport écrit par les députés, les ambitions de cette dernière option apparaissent bien moindres par rapport au cap fixé par le président de la République. Comme les élus, ce groupe de travail propose un "parcours en trois temps" articulé autour d'une semaine en internat, obligatoire. Cette semaine inclurait des "activités militaires", des "activités civiques et citoyennes" et des activités "médico-sociales".
Ce moment axé sur la "cohésion sociale" serait précédé dans les établissements scolaires (collèges et lycées) d'un "enseignement de défense plus ambitieux", et il serait suivi d'une période "sur volontariat", dans une filière d'insertion et de formation professionnelle, de service citoyen ou d'engagement dans l'armée (ou la réserve). Des pistes qui posent beaucoup de questions, comme celle de l'encadrement et surtout du budget. Les auteurs du rapport espèrent une mise en place dès 2020 de ce dispositif, avant la fin du mandat d'Emmanuel Macron.