"Sans souffle", "rien de concret", "rien à dire": après son discours, Borne étrillée par les oppositions

Élisabeth Borne le 26 avril 2023 à l'Élysée - Bertrand GUAY / AFP
À la demande d'Emmanuel Macron, Élisabeth Borne a présenté mercredi les priorités du gouvernement, en écartant le sujet le plus clivant dans l'immédiat, une loi sur l'immigration.
"Une feuille de route accidentée", a critiqué le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, demandant dans un tweet si la Première ministre, "sans souffle, ni moyens d'agir seule", osera "demander la confiance du Parlement".
"Une réalité alternative"
Pour le chef des députés socialiste Boris Vallaud, "la crise en France n'a pas un problème 'd'agenda', elle a un problème politique".
"Une conférence de presse dans une réalité alternative", a jugé le coordinateur des insoumis Manuel Bompard. "Alors que le pays vit au rythme des casserolades, Élisabeth Borne présente un ordre du jour des prochains textes examinés à l'Assemblée Nationale". "Stupéfiant", a-t-il ajouté.
"Stratégie de l'autruche"
L'eurodéputée Manon Aubry a dénoncé une conférence de presse "surréaliste", de la locataire de Matignon qui "semble vivre dans la 4e dimension", évoquant une "stratégie de l'autruche face à la crise de régime".
La cheffe des députés écologiste Cyrielle Chatelain a vu de son côté dans les propos de la cheffe du gouvernement "un exercice de style creux et inutile". "La prochaine fois, pour nous présenter le calendrier de travail parlementaire un courrier suffira", a-t-elle écrit.
Le communiste Ian Brossat a de son côté déploré un "blabla technocratique avec autant d'âme qu'un rapport Mc Kinsey", regrettant qu'il n'y ait "rien de concret sur les salaires et le pouvoir d'achat" et "pas un mot sur la réforme des retraites".
"Terrifant"
"Le niveau d'impuissance et de renoncement de la Première ministre est terrifiant", a jugé le député LR Aurélien Pradié sur Twitter. "Elle renonce sur tout. Sur l'immigration, sur le partage de la valeur, sur les grandes urgences du pays, sur l'usage du 49-3".
À l'extrême droite, le maire RN de Perpignan Louis Aliot a noté sur BFMTV que la cheffe du gouvernement était "en grande difficulté" sur l'immigration. "C'est une alternance politique qu'il faut et pas des mesurettes ou de la communication politique, telle que la pratique Madame aujourd'hui", a-t-il affirmé.