Rugy affirme être victime d'une "vengeance politique" d'Europe Ecologie-Les Verts, son ancien parti

François de Rugy en septembre 2018 à Rosny-sous-Bois. - ERIC PIERMONT / AFP
Pour François de Rugy, c'est tout vu. Le député LaREM de Loire-Atlantique invité ce vendredi matin sur franceinfo, a pointé du doigt Europe Ecologie les Verts, son ancien parti, qu'il juge responsable des révélations par Médiapart qui ont entraîné sa démission le 16 juillet dernier.
"Il y avait une vengeance personnelle (...) et j'ai bien identifié depuis, également une vengeance politique de mon ancien parti (EELV), ça ne fait aucun doute", a déclaré l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire. "J'ai des preuves", a-t-il poursuivi, assurant qu'il les dévoilera prochainement dans un livre.
"J'ai été brisé dans mon élan"
"Je ne suis pas complotiste, je déteste cela, mais c'est la convergence, dans un moment de folie médiatique, tout un tas de gens s'engouffrent dans la brèche", a-t-il jugé au micro de nos confrères. L'ancien ministre évoque notamment les révélations de Mediapart autour de son indemnité représentative de frais de mandat, utilisée en partie pour payer ses cotisations à EELV.
"Il ne faut pas être naïf, ce n'est pas le fruit du hasard. C'est au moment où j'étais en train de réussir un certain nombre de choses au ministère de l'Ecologie que j'ai été brisé dans mon élan. Ça ne plaisait pas qu'un écologiste qui recherche l'efficacité puisse réussir", a-t-il poursuivi.
Selon lui, cette "vengeance" serait donc principalement liée aux réformes et aux changements qu'il a engagés alors qu'il était au gouvernement:
"Cette vengeance politico-syndicale est liée à ce que j'ai fait à la fois à l'Assemblée nationale où j'avais engagé une réforme de la fonction publique parlementaire et également au ministère de la Transition écologique et solidaire où comme vous le savez j'avais engagé un certain nombre de changements qui déplaisaient fortement et bousculaient un certain nombre d'intérêts bien établis", a-t-il analysé.
EELV dénonce des accusations "pathétiques"
Des accusations auxquelles a immédiatement répondu le secrétaire national de EELV, David Cormand, sur franceinfo: "Nous venger de quoi? Ca fait longtemps qu'on est passés à autre chose. C'est quand même pathétique", a-t-il déclaré avant de poursuivre:
"Il est complètement en "nervous breakdown". On n'avait aucun moyen de savoir qu'il avait payé une partie de ses cotisations d'élu avec son IRFM."