Réforme des retraites: Élisabeth Borne "pense encore être utile dans la crise que traverse notre pays"

"Avec le président de la République, nous avons convenu qu’on se donnait de la visibilité sur les prochains mois", a déclaré la Première ministre au Parisien.

Depuis vendredi et l'appel d'Élisabeth Borne à ne pas "brusquer les choses" avec les syndicats, la relation de la Première ministre avec Emmanuel Macron est au centre de nombre d'interrogations. Mais à en croire la principale intéressée, la locataire de Matignon n'est pas près de céder sa place.

"Je suis à ma tâche. Pas pour répondre à un plan de carrière, j’ai passé l’âge. Mais parce que je pense encore être utile dans la crise que traverse notre pays », a-t-elle déclaré à des journalistes du Parisien jeudi, soit avant que ne s'ébruitent ses déclarations qui ont semé le trouble.

Selon elle, son avenir serait tout tracé, au moins dans un futur proche : "Avec le président de la République, nous avons convenu qu’on se donnait de la visibilité sur les prochains mois." C'est-à-dire? "Au moins jusqu’en septembre, et les élections sénatoriales", a assuré un stratège de la macronie interrogé par le quotidien.

Pas de remaniement en vue, selon Borne

Selon la Première ministre, un remaniement n'est pour le moment pas à l'ordre du jour et elle ne croit pas non plus en un "grand soir" avec "une nouvelle majorité que personne n’a vu venir". Comme elle l'a répété par le passé, elle ne pense pas pouvoir faire autrement que de trouver des majorités "texte par texte".

Au cours de cette rencontre, Élisabeth Borne a également taclé Laurent Berger, pointant du doigt les propos du secrétaire général de la CFDT sur la "crise démocratique" que traverserait le pays. "Il n’est pas dans son rôle de leader syndical quand il parle de cela", a estimé la cheffe du gouvernement.

Vincent Gautier