Présidence de l'UMP : Copé promet « une très grosse surprise »

Jean-Fra,çois Copé. - -
Jean-François Copé promet « une très grosse surprise » pour l'élection du président de l'UMP, se disant persuadé que sa ligne d'une « droite décomplexée » l'emportera sur celle d'une « opposition plus molle » incarnée par François Fillon, dans un entretien jeudi à Valeurs actuelles.
« Il y a un prisme journalistique qui veut que le match soit déjà plié. Je pense au contraire qu'il va y avoir une surprise. Une très grosse surprise. S'il n'y avait pas de match, les gens ne se déplaceraient pas massivement et avec autant d'enthousiasme dans mes meetings », assure le secrétaire général de l'UMP.
« De manière générale », il estime que, pendant la campagne, « ce sont (ses) thématiques qui ont imposé le débat : droite décomplexée, fierté d'être de droite, appel à la résistance et à manifester ».
Si son rival François Fillon est le favori des sondages, « ce sont les 300.000 militants UMP qui sont appelés à voter et non les 16 millions de sympathisants testés par les sondeurs », rappelle-t-il.
Une « droite qui s'assume »
Alors que l'ex-Premier ministre est « dans une approche quasi exclusivement présidentielle », les militants « ont parfaitement compris que l'élection du 18 novembre n'est pas une primaire pour choisir notre candidat à la présidentielle » mais que « la vraie échéance, c'est les municipales de 2014 », affirme Jean-François Copé.
Imputant le procès en « droitisation » qui lui est fait aux tenants d'une "droite complexée", parmi lesquels il range les fillonistes, lui réaffirme son choix d'une « droite qui s'assume ». Selon lui, les socialistes sont d'ailleurs « très inquiets » de sa victoire car ils « préfèreraient avoir en face d'eux une opposition plus molle laissant toute sa place au FN ».
Alors que les fillonistes jugent qu'une victoire de Jean-François Copé provoquerait le départ de centristes de l'UMP vers l'UDI de Jean-Louis Borloo, le député-maire de Meaux assure qu'il n'est « pas moins rassembleur que d'autres », soulignant qu'il a « initié les mouvements » ou courants de l'UMP et qu'une « écrasante majorité des centristes, libéraux et humanistes » le soutiennent, tout comme « la Droite populaire » et « des gaullistes ».