Pour Hamon, la politique de Macron le rend "complice" de l'extrême droite en Europe

"Indiscutablement, le président de la République a fait un beau discours." Invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce lundi matin, Benoît Hamon a jugé que l'allocution d'Emmanuel Macron face à 70 chefs d'Etat et de gouvernement du monde entier réunis à Paris lors des commémorations du centenaire de l'armistice était "à la hauteur de l'événement".
"Mais, parce qu'il y a un mais", poursuit notre invité, "je trouve qu'il y a quelque chose chez Emmanuel Macron qui relève du 'mentir-vrai' (...) Je considère que les actes d'Emmanuel Macron sont très éloignés de ces beaux discours."
Pour celui qui était le candidat du Parti socialiste lors de la dernière élection présidentielle, l'actuel chef locataire de l'Élysée "continue à nous décrire un monde qui est un monde très éloigné de celui dans lesquels les Français vivent".
"De qui est-il complice, Emmanuel Macron?"
A ce titre, le fondateur du mouvement Génération.s voit une certaine ironie dans les propos tenus ce dimanche par le chef de l'État, quand il s'est attaqué au nationalisme en le qualifiant de "trahison".
"De qui est-il complice, aujourd'hui, Emmanuel Macron?" interroge l'élu sur notre plateau. "J'affirme ici que la politique d'Emmanuel Macron - pas ses discours - ce qu'il fait, le rend complice de la politique de l'extrême droite et des nationalistes en Europe sur la question des migrants." En ligne de mire, l'action du ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini et celui de Viktor Orban, chef du gouvernement hongrois.
"Il n'est pas le rempart à ces gens là", affirme encore Benoît Hamon. Pour ce faire, conclut-il, il faudrait que le président de la République "abandonne une politique qui casse le service public, qu'il remette en cause l'austérité, et qu'il remette en cause qu'on exige des sacrifices des retraités mais pas de Total..."