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«Pas de cellule VIP pour les fraudeurs fiscaux», promet Cazeneuve

Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, ce mercredi sur RMC et BFMTV

Bernard Cazeneuve, ministre du Budget, ce mercredi sur RMC et BFMTV - -

Ce mercredi, Jean-Jacques Bourdin recevait Bernard Cazeneuve sur RMC et BFMTV. Le ministre du Budget compte sur les recettes de la lutte contre la fraude fiscale pour équilibrer les comptes de l’Etat en 2014 et promet des amendes pour ceux qui voudront régulariser leur situation auprès de Bercy, ainsi que des sanctions plus dures lorsqu'ils sont découverts par la justice.

Invité sur RMC et BFMTV, Bernard Cazeneuve affirme ne pas appliquer de politique d’austérité simplement faire preuve de rigueur. Le ministre du Budget, qui a succédé à Jérôme Cahuzac, présente ce mercredi en Conseil des ministres une nouvelle loi pour renforcer les moyens de la justice pour lutter contre la fraude fiscale. 20 mesures ont déjà été adoptées et Bernard Cazeneuve explique qu'il n'y aura aucune amnistie ni cellule VIP pour les évadés fiscaux qui décident de régulariser leur situation. 

Sur les prix du gazole

8h57 - Bernard Cazeneuve : « Je ne confirme pas qu’elles augmenteront de 2 à 3 centimes. Il y aura une fiscalité environnementale, mais nous sommes en train de préparer des mesures ».

Sur la hausse des prix du tabac

8h55 - Bernard Cazeneuve : « Il y aura une hausse de 20 centimes sur les cigarettes et de 40 centimes sur le tabac à rouler le 15 juillet, car il est beaucoup consommé par les jeunes ».

Sur la fraude fiscale

Pour le ministre du Budget, la fraude fiscale représente "un volume d'argent qui échappe à l'Etat français et qui pourrait financer les services publics, ce qui, dans la crise, alors qu'on demande aux Français des efforts, est inadmissible". "Entre 2011 et 2012, nous avons émis 2 milliards de plus de droits et pénalités à recouvrir au titre de la fraude fiscale, c'est considérable, c'est une augmentation très significative", a-t-il dit. "L'objectif c'est qu'on aille au delà, qu'à mesure que la loi monte en puissance, que la pression s'exerce, nous puissions aller au delà", a-t-il ajouté. "Je serais assez satisfait de pouvoir faire entre 2 milliards et 2,5 milliards cette année", a-t-il ajouté.

Sur la liste de personnalités politiques qui auraient un compte en Suisse, selon Pierre Condamin-Gerbier

8h54 - Bernard Cazeneuve : « Il y a une administration qui peut accueillir cette liste. Nous ferons les enquêtes, entièrement. Si cette liste existe, qu’il vienne la donner ».

Quand un fraudeur fiscal veut rapatrier son argent

8h50 - Bernard Cazeneuve : « D’abord, il fait bien de venir, sinon, il fera bientôt face à des sanctions beaucoup plus dures. Les moyens à la disposition de la justice pour retrouver ces fraudeurs seront très importants. Si vous venez de vous-même, vous n’aurez pas les mêmes peines que si vous êtes attrapés par la justice. Vous avez un certain nombre de règles, vous vous verrez appliquer des pénalités pour tout le temps où vous n’avez pas acquitté vos impôts ainsi qu'une amende. Je ne veux pas que ce soit à la tête du client, il n'y aura pas de cellule VIP à Bercy, il y aura un barème précis. Il n’y aura pas non plus d’anonymat, et je veux qu’on puisse rendre chaque année un rapport au parlement sur le nombre de cas, comment ils ont été traités. C’est le contraire de l’amnistie demandée par l’UMP, il n'y aura pas d'amnistie fiscale ».

Sur les 5 000 évadés fiscaux qui se seraient rapprochés de Bercy, selon Le Parisien

8h47 - Bernard Cazeneuve : « Je ne sais pas d’où vient ce chiffre. Beaucoup de Français, voyant notre fermeté, se rendent compte qu’ils ne pourront pas échapper à la transparence. Je souhaite qu’on puisse récupérer cet argent, que tous ceux qui ont placé leur argent à l’étranger se mettent en conformité. Les organisations syndicales de Bercy estiment ce chiffre entre 50 et 70 milliards d'euros de fraude fiscale, un volume d'argent qui échappe à l'Etat et qui pourrait fincer des services publics. C'est inadmissible ».

Une politique « de rigueur » ?

8h45 - Bernard Cazeneuve : « Je suis soucieux de voir la situation de ce pays se redresser. Certaines économies imposent à leurs citoyens des choses que je ne veux pas voir en France. Nous voulons des initiatives de croissance en Europe, comme le plan de 120 milliards d’euros, qui représente une opportunité d’investissement en France pour 14 milliards d’euros ».

8h42 - Bernard Cazeneuve : « Nous allons faire principalement des économies sur l’Etat et les collectivités. Il y a des ministères préservés, l’éducation, la justice et la police. Le reste devra faire des efforts ».

Sur le déficit en 2013

8h40 - Bernard Cazeneuve : « Nous voulons atteindre notre objectif de 3,7% à la fin de l’année. Ce que nous avons obtenu en 2012, une diminution du déficit, nous voulons le continuer. Nous faisons tout pour atteindre notre objectif. Je pense que nous serons en situattion de l'atteindre, mais ça dépendra du contexte de croissance. En 2014, nous préparons un budget pour être autour de 3%, en faisant des économies extrêmement fortes, à hauteur de 14 milliards d’euros. Nous devrons aussi faire 6 milliards d’efforts sur les recettes, avec la lutte contre la fraude, avec la suppression de niches, la taxe à 75% ».

Sur le gel des salaires des fonctionnaires en 2014, jugé inacceptable par les syndicats

8h36 - Bernard Cazeneuve : « Leur salaire reste corrélé à l’inflation. Nous allons faire des efforts pour les catégories de fonctionnaires les plus à la peine, mais nous sommes dans un effort de redressement des comptes publics. Les syndicats sont dans leur rôle. Nous devons faire des efforts, des efforts justes, et c’est la raison pour laquelle il y aura des efforts en faveur de certaines catégories de fonctionnaires. Et nous allons créer des postes dans l'Education nationale, la police et la justice ».

Retrouvez aussi toute l'émission Bourdin & Co de ce mercredi matin.

Mathias Chaillot avec Jean-Jacques Bourdin