Tel Aviv sur Seine: une forte "présence policière" prévue
Alors que l'événement municipal est prévu jeudi, la polémique qui entoure "Tel Aviv sur Seine" ne désenfle pas. Dernier épisode en date, l'indication donnée par le premier adjoint à la mairie de Paris, Bruno Julliard d'"une présence policière en nombre" sur les quais de Seine où aura lieu la manifestation. "Nous voulions une initiative festive avec des animations ludiques, gratuites, des concerts, des food-trucks et autres", a-t-il expliqué sur Europe 1. mercredi. Mais, "de fait, il y aura une présence policière en nombre, donc ce sera peut-être un peu moins festif que prévu", a-t-il ajouté. Il a indiqué qu'il était "encore trop tôt pour savoir combien de gendarmes ou de membres de la police nationale seront présents demain".
De son côté, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a estimé qu'"il n'y aura pas de débordement". "Je pense que malgré les protestations des uns et des autres, chacun va revenir à la raison", a-t-il affirmé sur i-TELE. "Il faut savoir faire la différence. Il faut accueillir Tel Aviv et il faut continuer à maintenir la pression sur le gouvernement israélien pour empêcher les colonisations et pour arriver à une solution rapidement de paix entre les Palestiniens et les Israéliens", a-t-il ajouté.
Anne Hidalgo "a excité le communautarisme" à Paris
Le Parti de Gauche demande de voir modifier la programmation de l'animation "Tel Aviv sur Seine" ou, "à défaut", réclame son annulation. "Il est encore temps d'éviter une faute politique", juge la formation politique.
Pour Florian Philippot, vice-président du Front national, "l'hystérie" provoquée par l'opération "démontre la montée du communautarisme en France". "Ce n'est pas une opération religieuse, c'est pas une opération politique, c'est une opération festive ou touristique. Je ne peux pas être contre", a-t-il déclaré sur France Inter. "Mme (Anne) Hidalgo (la maire de Paris) a contribué par sa politique à exciter le communautarisme à Paris, aujourd'hui elle le prend en boomerang", a-t-il ajouté.
Valls apporte son soutien à Hidalgo
Mardi, Anne Hidalgo avait défendu "Tel Aviv sur Seine" car on peut selon elle condamner la politique du gouvernement israélien "sans punir la population israélienne" en refusant toute forme d'échange. "Même dans le contexte enlisé du conflit israélo-palestinien, Tel Aviv reste une ville ouverte à toutes les minorités, y compris sexuelles, créative, inclusive, en un mot une ville progressiste, détestée à ce titre en Israël par tous les intolérants", écrit la maire de Paris dans Le Monde.
L'élue a reçu mercredi le soutien du Premier ministre Manuel Valls. "Halte au déferlement de bêtise", a-t-il notamment posté sur Twitter: