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SNCF: le PS va "cautionner" et participer à la manifestation de jeudi

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Le député Olivier Faure, futur nouveau Premier secrétaire du Parti socialiste et président du groupe Nouvelle Gauche à l'Assemblée nationale, était ce lundi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC.

Invité lundi matin sur BFMTV et RMC, Olivier Faure ira manifester ce jeudi 22 mars aux côtés des cheminots, contre la réforme de la SNCF voulue par le gouvernement, "pour défendre une vision du service public". Le futur nouveau Premier secrétaire du PS reconnaît que "la SNCF a des difficultés", mais "on ne discute pas avec un ultimatum. On négocie, (...) pas avec un pistolet sur la tempe", avec "un gouvernement qui a déjà fait ses choix".

"Je viens en soutien", tient toutefois à préciser Olivier Faure, appelé à défiler de fait avec les écologistes, Olivier Besancenot, et peut-être Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas encore confirmé sa participation. "Je ne suis pas celui qui organise", mais le Parti socialiste va "participer" et "cautionner", jugeant le service public "menacé".

"Le vrai privilégié, il a la baisse de l'impôt sur la fortune"

Le député reproche au gouvernement d'Edouard Philippe de "s'attaquer" au statut des cheminots, "parce qu'ils seraient des privilégiés. Les privilèges, pour Emmanuel Macron, c'est le petit cheminot à 1500 euros, c'est le retraité à 1200 euros, c'est le fonctionnaire parce qu'il a la garantie de l'emploi. C'est toujours le petit. En revanche, le vrai privilégié, il passe à travers les gouttes, il a la baisse de l'impôt sur la fortune".

"Voilà pourquoi on a besoin d'une gauche qui se ressaisisse", plaide Olivier Faure, "parce qu'il n'est pas possible de continuer à vivre selon des dogmes néo-libéraux qui font tant de mal depuis 30 ans".

"Boucs émissaires"

"Pourquoi on touche à des gens modestes et pourquoi on ne touche pas aux fonctionnaires?", s'interroge le nouveau patron du PS. "Pourquoi on ne touche pas aussi aux grandes fortunes? (...) Ce gouvernement n'est pas un gouvernement juste. Je veux bien qu'on touche aux privilèges, mais qu'on touche à tous les privilèges", demande Olivier Faure, voyant les cheminots comme des "boucs émissaires".

"Ceux qui sont vraiment les profiteurs, ceux qui sont dans l'évasion, dans l'optimisation fiscale, qui bénéficient des largesses de l'Etat, ceux-là, on n'y touche pas", déplore l'élu.

A.L.M.