Retour sur le congrès socialiste de Reims

La bataille socialiste qui avait opposée Martine Aubry et Ségolène Royal avait fait tanguer le PS. L'UMP risque aujourd'hui la même chose.

Eviter l’épisode du Congrès PS de Reims, c’était le but de l’UMP lors de cette élection, la raison pour laquelle le parti avait placé dimanche des huissiers dans certains bureaux de vote potentiellement litigieux.

Le Congrès de Reims ou l’un des épisodes noir de l’histoire du Parti socialiste. Rappel des faits. Cela parait simple comme ça mais le Congrès de Reims avait bien failli faire imploser le PS.

Novembre 2008 : lors de ce Congrès de trois jours, les socialistes échouent à convenir d'une orientation et d'un leader. trois candidats se sont présentés au poste de premier secrétaire : Benoît Hamon, Ségolène Royal et Martine Aubry, in extremis.

Le second tour entre les deux femmes sera ultra serré. Martine Aubry revendique la victoire alors que Ségolène Royal assure qu’elle ne se laissera pas voler la victoire, son camp conteste les résultats de la fédération du Nord.

102 voix d'avance

Le 22 novembre la direction du PS publie les résultats, Martine Aubry l’emporte de 42 voix. Le camp Royal demande l’annulation du vote. La commission de recollement du PS est convoquée le 24.

Les royalistes menacent de recours en justice, et évoquent une manifestation devant le siège du parti. Le 25, la commission conclut finalement à la victoire de Martine Aubry avec 102 voix d’avance.

L’épisode aura de lourdes conséquences sur la cohésion du Parti socialiste et ni l'une ni l'autre ne parviendront à être, quatre ans plus tard le candidat du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2012.

>> Suivez en direct, la journée de dépouillement, à l'UMP.

Sandra Gandoin