Olivier Faure estime qu'"il n'y a plus aucun endroit en France qui soit épargné" par le narcotrafic

Un sujet qui doit être une "priorité absolue" pour les politiques, selon Olivier Faure. Le premier secrétaire du Parti socialiste a réagi ce mardi 15 octobre sur RMC-BFMTV à des témoignages de personnes confrontées aux conséquences du trafic de drogue dans leur quotidien.
Auprès de BFMTV, Cécilia, propriétaire depuis un an d'un appartement dans le quartier de la Belle-de-Mai à Marseille, a par exemple expliqué avoir été poussée à quitter les lieux par des dealers.
"Malheureusement, le narcotrafic n'attaque pas seulement Marseille, il attaque désormais les villes moyennes, les petites villes et il n'y a plus aucun endroit en France qui soit épargné par la question du narcotrafic", a déclaré Olivier Faure ce mardi.
"Le narcotrafic, ça doit être une priorité absolue de n'importe quel gouvernement en France", a-t-il ajouté.
Plus de moyens pour la police judiciaire
Le chef du PS plaide pour "plus de moyens" pour la police judiciaire et les douanes, afin de "pouvoir remonter les filières". Il a estimé que l'objectif devrait être de "ne pas seulement s'attaquer à ceux qui tiennent le point de deal" mais aux "réseaux eux-mêmes", avec une coopération internationale.
Il a également jugé qu'une expérimentation de la légalisation du cannabis dans "certains départements, certaines villes" pourrait permettre de "soulager les services de police sur cette question, sur une drogue qui n'entraîne pas forcément une forme de passage à d'autres drogues plus dures".
Une proposition de loi sur le narcotrafic
La lutte contre le trafic de drogue a également été abordée par le gouvernement ces dernières semaines. Le ministre de la Justice, Didier Migaud, a indiqué mercredi dernier devant les sénateurs son intention de se "rendre prochainement" à Marseille, une visite sur le thème de la lutte contre le trafic de drogue qu'il effectuera conjointement avec le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
Il a en outre assuré que l'examen de la proposition de loi "visant à sortir la France du piège du narcotrafic", déposée au Sénat en juillet, était "seulement reporté".
"Je souhaite, comme vous, que nous puissions, avant la fin de l'année, débattre de cette proposition", a-t-il assuré, précisant que ce temps lui permettra d'"expertiser" toutes les mesures prévues par le texte. De son côté, Bruno Retailleau a promis que le gouvernement allait "intensifier" la lutte contre le narcobanditisme.