"Qui n'aurait pas peur?": intimidée par des dealers, une mère isolée contrainte de déménager à Marseille

"On essaye de faire en sorte qu'il n'y ait pas de problème quand on élève seule son enfant." Propriétaire depuis un an d'un appartement dans le quartier Belle-de-Mai à Marseille, Cécilia a été poussée à quitter les lieux par des dealers.
La découverte d'un point de deal au sous-sol de l'immeuble sonne comme le début d'un long cauchemar pour la mère d'une enfant de 5 ans. Après avoir décidé d'aller à la rencontre des trafiquants, "pour essayer de calmer les choses", la professeure de français déplore avoir été intimidée, recevant des coups de peinture sur sa porte.
Son logement squatté après son départ
En contact avec une association qui lui vient alors en aide, il lui est conseillé de partir. "Qui n'aurait pas peur? Comme j'avais ma petite fille avec moi, il était évident que je ne pouvais pas rester dans l'appartement", affirme-t-elle auprès de BFMTV.
Seulement, après son départ, alors que l'appartement est vide, la mère raconte que les trafiquants "en ont profité" pour squatter le logement.
Depuis, Cécilia est ainsi contrainte de louer un autre logement et les charges s'accumulent rapidement. "Je me retrouve à payer un loyer, un crédit, des charges de copropriété, c'est un budget énorme."
Face à cette situation, la jeune femme dénonce un abandon des institutions. "Ce n'est pas tellement aux personnes qui sont les dealers que j'en veux. Il y a une question derrière de pouvoir public, de disponibilité de la police", estime-t-elle. Ajoutant: "Des tas de choses qui font que je me suis sentie extrêmement isolée dans cette situation et que j'ai dû partir en urgence."
Interrogées, la mairie et la préfecture assurent de leur côté faire son maximum pour améliorer le cadre de vie du quartier.