Le sénateur Philippe Esnol claque la porte du PS

Philippe Esnol, à droite, dans une rue de Conflans-Sainte-Honorine en compagnie de Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France. - -
Philippe Esnol claque la porte du PS avec fracas. Le sénateur-maire de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, rejoint le Parti radical de gauche (PRG), excédé par les propos "irresponsables" de certains de ses collègues pour "déstabiliser" Manuel Valls dans l’affaire Leonarda.
"J'ai été particulièrement consterné par les déclarations irresponsables sur la reconduite de Leonarda et de sa famille", a écrit Philippe Esnol dans un communiqué.
"Le Parti socialiste est un parti de gouvernement qui oblige à une certaine retenue et à une attitude responsable", estime-t-il. "Je regrette profondément qu'une grande partie d'entre eux l'oublient quand ils voient se profiler une opportunité politique. Car ces propos n'ont été tenus que dans le but de faire parler de soi et de déstabiliser Manuel Valls, ministre de l'Intérieur et personnalité politique préférée des Français", affirme le sénateur en exprimant sa "lassitude des polémiques stériles". Une colère qu'il a également partagée sur Twitter, fustigeant Jean-Luc Mélenchon et concluant son tweet par "Mort aux cons!"
Seul objectif de melenchon et irresponsables PS : flinguer Valls ,quelle pitié! Mort aux cons
— Philippe Esnol (@PhilippeEsnol) October 20, 2013
Le PRG se réjouit d'accueillir Philippe Esnol
Sa décision "résulte du constat de désaccords profonds avec la direction du Parti socialiste d'une part, ainsi qu'avec un certain nombre de décisions et de déclarations de membres du gouvernement d'autre part", précise Philippe Esnol.
L'élu des Yvelines invoque aussi des raisons locales, notamment "le refus par l'Etat d'autoriser l'implantation d'une clinique à Conflans" et "les conséquences de la réduction des dotations aux collectivités locales" ou encore la réforme des rythmes scolaires. Il "n'accepte pas non plus "le slalom idéologique sur la laïcité", "valeur centrale" de son engagement politique.
Au PRG, on se réjouit d’accueillir Philippe Esnol. Son président, Jean-Michel Baylet, a salué son parcours, "à l’avant-garde d’une gauche moderne et läique, attachée au rôle de l’Etat et à la défense des libertés individuelles".