Droits de douane: face aux menaces de Trump sur l'Europe, Glucksmann appelle à "ne pas trembler"

Le député européen Place publique Raphaël Glucksmann prône une "politique industrielle commune" en Europe, face aux menaces de taxes douanières faites par Donald Trump.

"L'Europe est bien trop silencieuse et bien trop faible." Après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche et ses sorties sur l'Europe, les premières inquiétudes sur le Vieux continent. Invité d'Apolline de Malherbe sur BFMTV-RMC ce vendredi 24 janvier, l'eurodéputé Raphaël Glucksmann appelle à "ne pas trembler, ne pas fléchir."

Au lendemain de son investiture, Donald Trump annonçait que les droits de douane allaient augmenter pour les produits venant de l'Union européenne, appuyant une promesse plus ancienne.

"S'il y a des tarifs douaniers imposés sur nos productions, il faudra qu'on ait le courage d'imposer des tarifs douaniers sur les productions américaines. Il faut qu'on accepte le rapport de force commercial", martèle l'élu de Place publique.

"Dépendance permanente"

Pour Raphaël Glucksmann, face aux menaces de la Maison Blanche, "ce qu'il faut qu'on fasse, c'est qu'on adopte une politique industrielle commune" à l'échelle européenne. "Nous devons être un continent d'innovation, d'investissement dans l'industrie. On doit redevenir producteur", prône l'élu socialiste. Et d'ajouter: "Le problème aujourd'hui, c'est que l'Europe est devenue un continent de consommateurs."

Pour Raphaël Glucksmann, l'Europe a "accepté une répartition des rôles" et "nous sommes des consommateurs", dans une "situation de dépendance permanente" face à des "pays producteurs qui sont souverains."

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"Si nous ne sommes pas capables de produire en Europe, de défendre les productions européennes et bien, nous perdrons toute voix au chapitre. Nous disparaîtrons en tant qu'acteur souverain", résume le député européen.

"L'UE est très mauvaise pour nous"

Les pays européens vont être soumis à des droits de douane, "seul moyen" pour les États-Unis "d'être traités correctement", a estimé mardi 21 janvier le président américain Donald Trump, ajoutant que les produits chinois seront taxés à 10% à compter du 1er février.

"L'UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose", a déclaré le président américain, qui a ajouté "donc ils sont bons pour des droits de douane".

Lucie Valais Journaliste BFMTV