Pour Jean-Marie Le Guen, il y a "trop d'organisations syndicales en France"

Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, a estimé ce mercredi qu'il y avait "trop d'organisations syndicales en France", ce qui "aboutit bien souvent à un affaiblissement du dialogue social - Mercredi 20 janvier 2016 - Photo d'illustration - AFP
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, a estimé ce mercredi qu'il y avait "trop d'organisations syndicales en France", ce qui "aboutit bien souvent à un affaiblissement du dialogue social".
"Il y a trop d'organisations syndicales dans ce pays", a déclaré Jean-Marie Le Guen lors de l'émission "Questions d'Info" LCP-France Info-Le Monde-AFP. "Le mouvement social et syndical français est aussi affaibli par cela, ce qui fait qu'il a une représentation largement moins grande que dans d'autres pays".
Le sujet controversé du travail dominical à la Fnac
"La multiplication des organisations syndicales aboutit bien souvent à un affaiblissement du dialogue social", a développé Jean-Marie Le Guen.
Interrogé sur le veto opposé par les syndicats CGT, SUD et FO de la Fnac à l'accord sur le travail dominical, Jean-Marie Le Guen a répondu: "il y aura des élections à la Fnac".
"Je pense que les salariés, à la fois pour eux-mêmes mais aussi pour la création d'emplois, comprennent et connaissent l'importance de la dynamique de l'ouverture d'un certain nombre de magasins le dimanche, notamment dans les zones touristiques. Donc je pense que ceux qui sont des bloquants seront marginalisés. D'ailleurs ils perdent les élections", a-t-il ajouté.
Le "blocage", une tendance à la "défaite sociale"
"Ceux qui sont sur des postures de blocage vont à la défaite sociale". Et "quand ils ont une posture nationale de blocage, par exemple la CGT, on voit bien qu'au plan local, très souvent, ils signent des accords. Car la réalité, c'est que les salariés, ils ne veulent pas des défilés, des banderoles, des slogans, ils veulent que ça avance", a également déclaré le secrétaire d'Etat.
Jean-Marie Le Guen a par ailleurs dénoncé une gauche de la gauche "anti-hollandaise primaire", qui donne "sans arrêt des leçons à tout le monde" mais qui est "incapable de se faire entendre par les Français". Cette gauche, "entre 2007 et 2012, s'est vraiment crispée sur un retour à un discours super simpliste: les salariés contre les patrons, etc. Ce discours-là, ça ne correspond plus à la réalité économique et sociale du pays. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de conflit d'intérêts, je dis que l'exaltation des conflits d'intérêts entre patronat et salariat ne correspond plus à rien".