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"Pas une question d'arc républicain": Yaël Braun-Pivet souhaite le retour du RN au bureau de l'Assemblée

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À quelques heures de l'élection des postes clés de l'Assemblée, la patronne du Palais Bourbon a défendu sur BFMTV-RMC l'élection de membres du Rassemblement national, estimant que tous les groupes doivent être représentés au bureau de l''Assemblée.

Yaël Braun-Pivet assume et se défend. La présidente de l'Assemblée nationale a cherché à justifier ce mercredi 1er octobre sur BFMTV-RMC le très probable retour du Rassemblement national dans la plus haute instance exécutive de la chambre basse, le "bureau".

Alors que les macronistes sont accusés par la gauche de mettre fin au barrage républicain contre l'extrême droite en voulant leur donner certains postes lors de l'élection ad hoc prévue cet après-midi, Yaël Braun-Pivet a assuré que "ce n'est pas une question d'arc républicain".

"Je ne me bats pas pour la représentation du RN ou de LFI, ce n'est pas mon sujet. Je me bats pour la démocratie", a-t-elle assuré, estimant qu'il s'agit d'une "anomalie" que 174 députés (les groupes Modem, UDR et RN), ne soient actuellement pas représentés au bureau de l'Assemblée.

Les "11 groupes politiques doivent être représentés"

"Là on ne parle pas de politique en termes de convictions politiques. On parle de place institutionnelle", a distingué la patronne du Palais Bourbon, ajoutant: "j’ai une Assemblée nationale avec 577 parlementaires divisés en 11 groupes politiques. Ces 11 groupes politiques doivent être représentés au bureau de l’Assemblée nationale."

"Chacun qui a été élu avec le suffrage des Français doit occuper sa juste place", assure-t-elle.

Le bureau de l'Assemblée est notamment compétent pour apprécier la recevabilité des textes ou prononcer des sanctions contre des députés. Tous ses membres, hormis la présidente de l'Assemblée, voient leur poste remis en jeu ce mercredi.

Ainsi, les députés vont voter pour élire six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires, faute d'un accord préalable entre les différents groupes.

Un changement de braquet

S'ils avaient refusé de voter pour des députés d'extrême droite à l'issue des élections législatives de 2024 marquées par un barrage contre le Rassemblement national au second tour, les macronistes sont prêts à changer de braquet. En conséquence, la gauche pourrait perdre sa majorité (13 membres sur 22) actuelle au bureau et le RN devrait récupérer des postes.

Yaël Braun-Pivet défend un l'"équilibre" suivant: "deux vice-présidents issus du Nouveau Front populaire, deux vice-présidents issus du socle commun et deux vice-présidents issus de l’extrême droite."

Lorsque le RN avait été écarté du bureau de l'Assemblée en 2024, perdant alors ses deux vice-présidences, Yaël Braun-Pivet avait jugé que cette situation n'était "pas normale".

Au-delà du bureau de l'Assemblée nationale, les députés renouvelleront également les présidences des huit commissions du Palais Bourbon ce jeudi.

Baptiste Farge